Le Maroc va émettre un milliard de dollars d’obligations
Alors que le FMI vient de lui accorder une « ligne de précaution » de 6,2 milliards de dollars, le Maroc prévoit d’émettre un milliard de dollars de dette, probablement au mois d’octobre.
C’est pour aider le Maroc à traverser une passe difficile que le Fonds monétaire international (FMI) lui a accordé vendredi 3 août une « ligne de précaution » de 6,2 milliards de dollars sur deux ans. La baisse de régime qui affecte le vieux continent explique en grande partie la dégradation des comptes courants marocains, mais d’autres inquiétudes planent sur le royaume, notamment liées à son déficit budgétaire. L’année dernière, l’augmentation des salaires dans le secteur public ainsi que plusieurs subventions destinées à satisfaire les réclamations sociales au moment des révolutions voisines, ont fortement pesé sur son budget. De plus, cette année, les sécheresses qui ont frappé le pays devraient le forcer à importer toujours plus de nourriture au moment où ses réserves de change sont au plus bas.
Ligne de précaution
Les fonds du FMI constituent donc une « assurance » en cas d’aggravation économique, une réserve dans laquelle le gouvernement marocain pourra puiser s’il a des besoins de financement urgents. Ils devraient également rassurer les créanciers, les investisseurs et les agences de notation quant à la solvabilité du Maroc et lui permettre d’emprunter à des taux plus favorables, ce qu’il s’apprête à faire dès le mois d’octobre. Le royaume a annoncé son intention de lever un milliard de dollars sur les marchés internationaux, à travers une émission d’obligations qui pourrait être libellées en dollars, une manière de rendre l’emprunt plus attractif pour les investisseurs du Golfe. Une source citée par Reuters affirme que le Maroc compte se tourner vers le Conseil de coopération du Golfe (GCC) pour réunir la moitié de cette somme.
L’argent devrait être investi dans des investissements publics qui n’ont pu être achevés faute de budget. Parmi ces projets figurent notamment les réformes de la justice et du très coûteux système de subventions (carburant, sucre et farine notamment). Mais le processus pourrait s’étirer jusqu’en 2016.
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