Burkina : des unités de l’armée se dirigent vers Ouagadougou tenue par les putschistes

Lundi après-midi, trois unités de l’armée loyaliste cantonnées en province ont commencé à faire route vers Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso tenue par les putschistes du général Diendéré depuis le 16 septembre. Les chefs des forces armées ont demandé aux putschistes de déposer leurs armes.

Des manifestants anti-putschistes à Ouagadougou, le 17 septembre © Theo Renaut / AP / SIPA

Des manifestants anti-putschistes à Ouagadougou, le 17 septembre © Theo Renaut / AP / SIPA

Publié le 21 septembre 2015 Lecture : 2 minutes.

Ces trois colonnes de l’armée, loyales au régime de transition renversé par le putsch, proviennent de l’ouest du pays (Dédougou et Bobo Dioulasso), de l’est (Kaya et Fada N’Gourma) et du nord (Ouahigouya), selon une source au sein de l’état-major.

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« Toutes les garnisons font route vers Ouagadougou. L’objectif est de désarmer le RSP, mais pas de combattre », a affirmé à Jeune Afrique un officier souhaitant rester anonyme. Des unités de la gendarmerie se dirigent également vers la capitale, dont les rues se vident peu à peu. L’aéroport de Ouagadougou a été évacué et aucun vol ne décollait ni n’atterrissait lundi après-midi, a par ailleurs appris Jeune Afrique.

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Dans certaines localités, une foule s’est massée pour accompagner l’avancée des militaires, à l’image des habitants de Fada N’Gourma, dans l’est du pays. À Ouagadougou, la population attend déjà les militaires de pied ferme. Le général Gilbert Diendéré doit quant à lui s’exprimer sous peu à la RTB.

Le président renversé Michel Kafando s’est exprimé pour la première fois depuis le début des événements et s’est dit très réservé quant au projet d’accord qui a été annoncé par les médiateurs de la Cedeao. Le texte qui prévoit de rendre à Michel Kafando son poste de président durant la transition accorde également l’amnistie aux putschistes et Kafando estime ne pas avoir été associé à cet accord.

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« Nous leur demandons de déposer les armes »

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Peu de temps avant, les chefs des forces armées ont demandé aux putschistes du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) de déposer leurs armes. « Nous leur demandons de déposer les armes et de se rendre au camp Sangoulé Lamizana (dans l’ouest de Ouagadougou), et eux et leurs familles seront sécurisés », ajoutent les chefs de corps. Lundi en début d’après-midi, le général Diendéré rencontrait les chefs d’état-major de l’armée burkinabè.

Face à la tension, l’ambassade de France a appelé les ressortissants français au confinement. « Des événements d’une gravité certaine risquent de se produire ce jour même. Il vous est demandé d’observer un confinement total à domicile dès maintenant », alerte ainsi l’ambassadeur.

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