Nigeria : Amnesty International accuse Shell

Amnesty International et le Centre pour l’environnement, les droits humains et le développement (CEHRD), ont contesté l’enquête menée par Shell sur le déversement d’hydrocarbures dans le delta du Niger.

Des milliers de déversements d’hydrocarbures ont eu lieu dans la région du delta du Niger depuis que les compagnies pétrolières y ont débuté leurs activités, à la fin des années 1950. © AFP

Des milliers de déversements d’hydrocarbures ont eu lieu dans la région du delta du Niger depuis que les compagnies pétrolières y ont débuté leurs activités, à la fin des années 1950. © AFP

Publié le 3 août 2012 Lecture : 1 minute.

Des milliers de tonnes d’hydrocarbures ont été déversées dans la région du delta du Niger depuis que les compagnies pétrolières y ont débuté leurs activités, à la fin des années 1950. La corrosion des conduits et les défaillances des équipements sont responsables de la majorité de ces fuites même si, ces dernières années, de nombreux actes de sabotage et de vandalisme ainsi que des vols ont également été à l’origine de pollutions.

Une fuite qui a eu lieu au mois de juin 2012 dans le secteur de Bodo, au Nigeria, a fait l’objet d’une enquête de la part de Shell, propriétaire des infrastructures concernées. Mais la procédure d’enquête a été contestée le 3 août par Amnesty International et par le Centre pour l’environnement, les droits humains et le développement (CEHRD). Les deux organismes disent avoir trouvé des incohérences dans la démonstration de Shell, qui tendait à conclure à un sabotage.

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Fuite ou sabotage ?

Selon les experts, des éléments de preuves indiqueraient que la fuite était plutôt due à la corrosion de l’oléoduc. Ils pointent la vétusté des infrastructures, dont certaines dateraient de 1958, et accusent notamment Shell de se réfugier derrière les sabotages pour ne pas entretenir ses pipe-lines et pour ne pas être tenu pour responsable des dégâts. La compagnie pétrolière devrait amener la portion de conduit endommagée dans l’un de ses centres pour l’analyser, mais la population locale et les militants de défense de l’environnement craignent que cette procédure, effectuée sous l’unique contrôle de Shell, manque de transparence. En novembre 2011, Amnesty avait demandé à la compagnie de payer un milliard de dollars pour dépolluer le delta.

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