Bénin : Patrice Talon candidat à la présidentielle de 2016 ? « Oui, je l’envisage »

L’homme d’affaires béninois, principal opposant à Boni Yayi, a accordé une interview à Jeune Afrique, dans son édition en kiosques du 20 au 26 septembre.

Patrice Talon. © DR

Patrice Talon. © DR

Publié le 21 septembre 2015 Lecture : 2 minutes.

Patrice Talon est méfiant et pèse chacun de ses mots. Il aura d’ailleurs fallu longuement négocier avant qu’il accepte de nous accorder cette interview. Et pourtant, il le dit lui-même, « il est temps ». Temps de parler, temps de rentrer, temps de lever le doute sur ses ambitions.

L’homme d’affaires béninois, autrefois très proche du président Thomas Boni Yayi, rentrera à Cotonou « en octobre au plus tard, si ce n’est un peu avant ». Voici trois ans qu’il a pris le chemin de l’exil : « C’est beaucoup et du temps a passé ». Tour à tour accusé d’avoir voulu empoisonner le chef de l’État, puis d’avoir tenté de le renverser, Talon est aujourd’hui convaincu que « les choses se sont apaisées ». La preuve ? « Les autorités [lui] ont fourni un laissez-passer fin août ».

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Lui qui nous assurait, en décembre 2014, ne pas être tenté par la politique a changé de discours. Il ne nie pas avoir pesé de tout son poids dans la campagne pour les élections législatives du mois d’avril et lorgne maintenant la présidentielle de 2016, à laquelle Thomas Boni Yayi n’a pas le droit de se représenter. Sera-t-il candidat ? « Oui, je l’envisage ». La formule est prudente, mais laisse peu de place à l’interprétation. La question est surtout de savoir s’il parviendra à rallier à sa cause les caciques de l’opposition restés au pays, tant il paraît peu enclin à soutenir la candidature de quelqu’un d’autre (« Si je me décide à franchir le pas, c’est parce que j’ai la conviction que j’ai les moyens d’opérer cette transition »).

En face de lui, Lionel Zinsou et… Boni Yayi

Mais rien n’est encore fait. Il pourrait retrouver sur sa route Lionel Zinsou, récemment nommé à la primature. Un homme qu’il dit connaître et respecter, mais dont il affirme ne pas avoir compris la décision : « Ne fait-il pas le constat que l’équipe en place n’est pas à la hauteur des valeurs qui sont les siennes ? Une chose est de servir sa nation, une autre est de se salir les mains », lâche-t-il…

Rencontre avec un homme qui a fini par surmonter ses réticences et accepter de parler de tout, y compris de ses relations avec le président (« C’est un véritable fighter. Si vous l’avez contre vous, il faut être préparé »), du contentieux qui les a opposé (la modification de la Constitution, à l’en croire), de la fameuse lettre d’excuses qu’il lui a adressée, du mandat présidentiel unique qu’il souhaite instaurer s’il est élu et même de la manière dont il a opéré dans la filière coton.

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Une interview à découvrir dans son intégralité dans Jeune Afrique n°2854, en kiosque du 20 au 26 septembre

Jeune Afrique 2854, du 20 au 26 septembre 2015 © J.A.

Jeune Afrique 2854, du 20 au 26 septembre 2015 © J.A.

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