Burkina : l’armée encercle Ouagadougou et exige la reddition du RSP

L’armée loyaliste encercle la capitale Ouagadougou, tenue par les putschistes de la garde présidentielle. Elle exige du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qu’il dépose les armes.

Des manifestants burkinabè près du palais présidentiel, le 16 septembre 2015 à Ouagadougou. © Theo Renaut / AP / SIPA

Des manifestants burkinabè près du palais présidentiel, le 16 septembre 2015 à Ouagadougou. © Theo Renaut / AP / SIPA

Publié le 22 septembre 2015 Lecture : 2 minutes.

L’armée lance un ultimatum aux putschistes

L’armée loyaliste, qui avait pris le chemin de la capitale pour en déloger les putschistes lundi 21 septembre dans l’après-midi, est toujours aux portes Ouagadougou et a intimé aux putschistes de « déposer les armes ». Les officiers de l’armée loyaliste ont par ailleurs exigé des putschistes qu’ils déposent les armes d’ici 10h (locales). Selon des hauts-gradés contactés par Jeune Afrique, l’armée loyaliste assure continuer les discussions et « tout faire pour empêcher l’affrontement ».

De son côté, le RSP ne semble pas vouloir lâcher prise. Le général Diendéré affirme ainsi être en discussion avec les chefs de l’armée pour « faire partir » les unités de province arrivées dans la nuit à Ouagadougou.

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Cette offensive de l’armée loyaliste survient alors qu’un projet de sortie de crise avait été présenté dimanche 20 septembre par la médiation ouest-africaine. Le plan devrait être examiné lors d’un sommet extraordinaire de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ce mardi 22 septembre. Ce projet a suscité l’indignation de la société civile et une franche opposition dans les rues de la capitale au motif qu’il prévoit l’amnistie des putschistes.

Zida libéré par les putschistes

Par ailleurs, le Premier ministre de la transition Isaac Zida, aux mains des putschistes depuis le coup d’État, a été libéré mardi matin, a-t-on appris de sources concordantes. Le Premier ministre a été libéré et a pu quitter le palais présidentiel de Ouagadougou pour rejoindre dans un premier temps résidence officielle de la Primature. Selon les infirmations recueillies par Jeune Afrique, il se trouve désormais en sécurité dans un lieu tenu secret.

Quelques heures plus tôt, le général Gilbert Diendéré avait, « en signe d’apaisement », affiché sa volonté de libérer Isaac Zida, avant de s’engager à « remettre le pouvoir aux autorités civiles de la transition à l’issue de l’accord définitif » avec la Cedeao. Mais selon les informations de Jeune Afrique, cette libération a été permise après des négociations entre représentants des unités de l’armée loyaliste et les putschistes.

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Michel Kafando chez l’ambassadeur de France

Un peu plus tôt, dans la soirée de lundi, le président des institutions de transition Michel Kafando, jusqu’alors placé en résidence surveillée par le RSP, a lui aussi été exfiltré . Il a été accueilli à la résidence de l’ambassadeur de France en début de soirée.

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