Le corridor transgambien en bonne voie
Le corridor transgambien pourrait enfin voir le jour en 2017. En effet, les deux ministres des Affaires étrangères gambien et sénégalais ont signé un protocole d’accord sur l’usage du pont sur le fleuve Gambie et sur la facilitation douanière.
Envisagé depuis plus de trente ans, le projet de route transgambienne vient de recevoir un feu vert décisif. Les ministres des Affaires étrangères gambien et sénégalais ont signé, ce vendredi 3 août à Dakar, un protocole d’accord à propos de la facilitation douanière. C’est une bonne nouvelle pour le commerce ouest-africain en général : depuis des décennies, le trafic intérieur est limité par l’absence de liaison routière qui permette de traverser le fleuve Gambie, un chaînon essentiel du corridor Dakar-Lagos. Comme le souligne un cadre de la Banque africaine de développement (BAD), « ce n’étaient pas tant les facteurs économiques que politiques qui retardaient le démarrage du projet. Mais les deux pays ont fait preuve de bonne volonté et les négociations ont fini par aboutir. »
74,5 millions d’euros
Actuellement, les camions doivent s’acquitter de multiples frais, à la fois pour traverser le fleuve en ferry au niveau de Yalitenda et pour régler les droits de douane, de part et d’autre de la frontière. Ce projet devrait également permettre le désenclavement de la Casamance, région du sud du Sénégal qui souffre particulièrement de sa séparation géographique avec le nord du pays. Le projet, financé à 100% par la BAD, est estimé à 74,5 millions d’euros et devrait voir le jour en 2017. La BAD va fournir un don de 71 millions d’euros à la Gambie et un prêt de 3,5 millions au Sénégal. Dans une deuxième phase, il est prévu que la route qui relie le pont au Sud du Sénégal soit rénovée à son tour.
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