L’allemand BASF revient au Nigeria
Alors qu’elle avait quitté le pays en 2001, la compagnie chimique allemande BASF a ouvert un bureau régional au Nigeria pour desservir l’Afrique de l’Ouest.
![En Afrique de l’Ouest, BASF participe notamment à la construction du nouveau pont suspendu qui joindra Lekki à Ikoyi, deux quartiers de Lagos, la capitale nigériane. © Peri](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/08/01/Leki-ikoyi-Lagos_cPeri.jpg)
En Afrique de l’Ouest, BASF participe notamment à la construction du nouveau pont suspendu qui joindra Lekki à Ikoyi, deux quartiers de Lagos, la capitale nigériane. © Peri
C’est un signe positif pour le Nigeria. Déjà bien implanté au Sud et au Nord du continent (Égypte, Algérie, Maroc, Tunisie et Afrique du Sud), le géant allemand des produits chimiques BASF a décidé de revenir à Lagos, d’où il était parti en 2001. Dans une interview accordée au quotidien nigérian The Guardian, Jacques Delmoitiez, président de la région Europe, Moyen-Orient, Afrique, est revenu sur les raisons qui ont poussé son groupe à quitter le pays puis à y revenir : « Bien que nous n’ayons jamais complètement quitté les marchés ouest-africains, nous avons fermé toutes nos filiales d’Afrique subsahariennes après 2001, tant à cause de la faiblesse de nos ventes qu’à cause de l’instabilité politique. Mais aujourd’hui, nous constatons que le Nigeria devient le nouveau hub économique de l’Afrique de l’Ouest, si ce n’est de l’ensemble de l’Afrique subsaharienne ». Le Nigeria présente aussi l’avantage d’être un important producteur de pétrole, une matière première indispensable dans l’industrie chimique.
Stratégie africaine
BASF connaît bien l’Afrique où il est actif depuis 90 ans et où il emploie un millier de personnes. Aujourd’hui, il souhaite tout particulièrement accompagner le boom du secteur des BTP. Il est notamment expert dans la mise au point de produits en polyuréthane, utilisés pour fabriquer des panneaux isolants, ainsi que dans les solutions chimiques destinées à renforcer le béton, un procédé qui s’applique aussi bien aux immeubles d’habitation qu’aux édifices commerciaux ou encore aux infrastructures. Il participe par exemple à la construction du nouveau pont qui reliera Lekki à Ikoyi, deux quartiers de Lagos, et qui doit être inauguré en novembre. Mais il compte mettre à profit d’autres secteurs comme l’agriculture, notamment grâce à ses produits de protection des cultures qui permettent d’améliorer les rendements agricoles. Fort d’un chiffre d’affaires de 1 milliard d’euros, BASF a pour objectif de le doubler d’ici 2020.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Plus de jeunes et plus de femmes : pourquoi le Maroc reste le fer de lance de la bancarisation en Afrique
- Grand Inga : pourquoi le plus grand projet électrique au monde fait encore rêver le Sud global
- Code minier au Burkina Faso : ce qu’il faut retenir de la réforme surprise d’Ibrahim Traoré
- Pourquoi le chinois CNPC lève le pied au Niger
- Électricité : quand l’Algérie conseille l’Afrique de l’Ouest sur les délestages