France : Marine Le Pen bientôt jugée en correctionnelle pour ses propos sur les « prières de rue »

Le 20 octobre, la présidente du Front national français comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Lyon. Marine Le Pen sera jugée pour « incitation à la haine raciale » après des propos tenus en 2010.

Marine Le Pen. © Vincent Fournier pour J.A.

Marine Le Pen. © Vincent Fournier pour J.A.

Publié le 22 septembre 2015 Lecture : 2 minutes.

En 2010, lors d’une réunion publique devant des militants à Lyon, en pleine campagne pour la présidence du FN, Marine Le Pen s’en était pris à l’une de ses cibles favorites, la communauté musulmane française. Elle avait comparé les « prières de rue » de musulmans à l’Occupation (allemande). « Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s’il s’agit de parler d’occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c’est une occupation du territoire », avait-elle lâché avant de conclure sous les ovations des 350 militants : « Certes, y’a pas de blindés, y’a pas de soldats, mais c’est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants. » Des déclarations pour lesquelles, selon des sources judiciaires, la présidente du Front national est renvoyée devant le tribunal correctionnel de Lyon, le 20 octobre.

Alors qu’une première enquête préliminaire du parquet de Lyon pour « incitation à la haine raciale » avait été ouverte au moment des faits, puis classée, deux associations, le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) et le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), avaient déposé deux plaintes, classées sans suite également en septembre 2012. Quelques semaines plus tard, une information judiciaire avait été ouverte après la saisine du doyen des juges d’instruction par une association. Mais c’est avec le vote de la levée de son immunité parlementaire, le 2 juillet 2013, par le Parlement européen, que la procédure a pu être lancée. Le 10 juillet 2014, le parquet de Lyon a ainsi mis en examen Marine Le Pen, avant de requérir son renvoi devant le tribunal correctionnel.

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Sur Twitter, l’intéressée n’a évidemment pas tardé à réagir :

Suivie de près par sa garde, qui tout en dénonçant la convocation de leur présidente, – avec la création du hashtag  #SoutienAMarine -, n’oublie pas de s’attaquer aux « islamistes » :

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