Congo : Denis Sassou Nguesso annonce un référendum sur un projet de nouvelle Constitution

Le président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, a annoncé mardi soir son intention de soumettre à référendum un projet de nouvelle Constitution, susceptible de lui permettre de briguer un nouveau mandat.

Denis Sassou-Nguesso © Vincent Fournier pour J.A.

Denis Sassou-Nguesso © Vincent Fournier pour J.A.

Publié le 23 septembre 2015 Lecture : 1 minute.

S’il ne s’est pas officiellement déclaré, l’annonce du projet de réforme constitutionnelle laisse peu de place au doute sur les intentions du président congolais à la prochaine élection présidentielle de 2016. « J’ai décidé de donner la parole directement au peuple afin qu’il se prononce sur le projet de loi énonçant les principes fondamentaux de la République, définissant les droits et devoirs des citoyens et fixant les nouvelles formes d’organisation et les nouvelles règles de fonctionnement de l’État », a déclaré Denis Sassou Nguesso, âgé de 72 ans.

« Après adoption du projet de Constitution, qui sera élaboré par une commission mise en place à cet effet, le gouvernement déterminera les modalités de convocation du scrutin référendaire qui aura lieu dans un proche horizon », a-t-il ajouté. En décembre 2014, le parti au pouvoir, le PCT, s’était déjà montré favorable à une telle réforme.

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La Constitution l’empêche de se présenter en 2016

Frappé par la limite d’âge et l’interdiction, inscrite dans la Constitution de 2002, d’exercer plus de deux mandats à la présidence de la République, Denis Sassou Nguesso, qui cumule plus de trente ans à la tête du pays, ne peut aujourd’hui se présenter à la prochaine présidentielle prévue pour mi-2016. En juillet dernier, il avait donc convoqué un dialogue national, boudé par l’opposition, pour réfléchir à l’opportunité de faire évoluer les institutions de la République.

Les quelques centaines de délégués présents à cette rencontre s’étaient prononcés pour une nouvelle constitution sans limite d’âge maximal pour les candidats à la présidentielle, ni restriction du nombre de mandats autorisés à un chef de l’État. Une recommandation que la plate-forme des opposants à cette réforme avait alors qualifié de « coup d’État constitutionnel ». « Denis Sassou Nguesso doit partir ! », avait également scandé à Paris l’opposition congolaise en exil.

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