Égypte : le président Abdel Fattah al-Sissi gracie deux journalistes d’Al-Jazira

Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a gracié mercredi les deux journalistes de la chaîne qatarie Al-Jazira emprisonnés, le Canadien Mohamed Fahmy et l’Égyptien Baher Mohamed. Ils avaient été condamnés à trois ans de prison fin août.

Trois journalistes de la chaîne Al-Jazeera, Baher Mohamed, Mohammed Fahmy et Peter Greste, lors de leur procès au Caire, le 31 mars 2014. © Heba Elkholy/SIPA

Trois journalistes de la chaîne Al-Jazeera, Baher Mohamed, Mohammed Fahmy et Peter Greste, lors de leur procès au Caire, le 31 mars 2014. © Heba Elkholy/SIPA

Publié le 23 septembre 2015 Lecture : 1 minute.

Mohamed Fahmy, dont le Canada réclamait la libération, l’Égyptien Baher Mohamed et un autre journaliste d’Al-Jazira, l’Australien Peter Greste, avaient été condamnés fin août à trois ans de prison par un tribunal du Caire pour avoir « diffusé de fausses informations » et travaillé sans les autorisations nécessaires, selon la justice égyptienne.

Si les deux premiers ont été graciés par le chef de l’État, Abdel Fattah al-Sissi, la présidence égyptienne ne s’est en revanche pas exprimée sur le sort du troisième journaliste d’Al-Jazira condamné fin août, l’Australien Peter Greste. Il était, lui, jugé par contumace, puisqu’il a été expulsé en février en vertu d’un décret présidentiel.

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Les trois journalistes étaient accusés d’avoir soutenu à travers leur couverture médiatique les Frères musulmans, l’organisation de l’ex-président islamiste Mohamed Morsi, destitué en 2013. Leurs arrestations avait soulevé une vague de protestation dans les pays occidentaux et parmi les ONG qui ont dénoncé de nombreuses violations des droits de l’Homme commises par le régime du président Sissi.

Une centaine de personnes concernées

Cette mesure de grâce intervient à la veille de l’Aïd al-Adha, la grande fête musulmane du sacrifice, habituellement l’occasion de gracier des prisonniers. Elle concerne une centaine d’autres personnes dont deux militantes des droits de l’Homme connues, Yara Sallam et Sanaa Seif, qui avaient été condamnées en appel en décembre 2014 à deux ans de prison.

Ces deux femmes faisaient partie d’un groupe qui avait été arrêté en juin de la meme année après avoir pris part à un rassemblement appelant à l’abrogation d’une loi controversée limitant le droit de manifester. Elles avaient été accusées de « participation à une manifestation illégale, vandalisme et entrave au trafic routier ».

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