Nigeria : l’armée affirme avoir sauvé 241 femmes et enfants des griffes de Boko Haram

Au cours d’opérations menées contre les insurgés du groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est du pays, l’armée nigériane a assuré mercredi avoir sauvé 241 femmes et enfants.

Des fillettes nigérianes ont fui Boko Haram et se sont réfugiées au Tchad, dans le camp de Baga Solo, ouvert en janvier 2015 et qui accueille plus de 6 000 réfugiés. © Jérome Delay/AP/SIPA

Des fillettes nigérianes ont fui Boko Haram et se sont réfugiées au Tchad, dans le camp de Baga Solo, ouvert en janvier 2015 et qui accueille plus de 6 000 réfugiés. © Jérome Delay/AP/SIPA

Publié le 23 septembre 2015 Lecture : 2 minutes.

Ces derniers ont été recueillis mardi 22 septembre, alors que des soldats vidaient ce que l’armée a assuré être des « camps de terroristes » près de Banki, dans l’État de Borno, auparavant occupée par Boko Haram et utilisée par le groupe terroriste comme base arrière pour mener des attaques vers le Cameroun. Selon le porte-parole de l’armée nigériane, Sani Usman, il n’était pas encore clair que toutes avaient été kidnappées par le groupe terroriste.

Quarante-trois personnes suspectées d’être des combattants de Boko Haram, dont un commandant régional, ont par ailleurs été arrêtées dans les opérations de mardi 22 septembre, a annoncé le porte-parole de l’armée nigériane, Sani Usman. « Le président [Muhammadu] Buhari garantit à tous les Nigérians que les jours de Boko Haram sont comptés », a tweeté le porte-parole du chef de l’État Garba Shehu.

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2 000 femmes enlevées par Boko Haram depuis janvier 2014

Des interrogatoires « sont en cours pour connaître leur statut exact. Certaines personnes étaient retenues contre leur gré, certaines étaient des membres de la famille » des insurgés, a par ailleurs ajouté Garba Shehu.

Les femmes sont particulièrement visées lors des attaques de Boko Haram. Selon Amnesty International, au moins 2 000 femmes et filles nigérianes auraient ainsi été enlevées depuis janvier 2014. Des victimes considérées comme des butins de guerre, et transformées en esclaves sexuelles ou en bombes humaines lors d’attaques kamikazes.

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En mai, plusieurs centaines de femmes et enfants avaient été libérés de la forêt de Sambisa, fief du groupe islamiste armé, dans l’État de Borno, tandis que près de 180 personnes ont été libérées au sud de Maiduguri, la capitale de Borno et fief du groupe islamiste.

L’Aïd sous haute surveillance dans l’État de Borno

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Les affirmations de l’armée n’ont à nouveau pas pu être vérifiées de manière indépendante. L’armée nigériane a ainsi déclaré samedi 19 septembre avoir gagné du terrain dans sa contre-offensive contre Boko Haram dans le nord-est du Nigeria. Des affirmations que le dirigeant de l’organisation islamiste Abubakar Shekau a qualifiées de « mensonges », dans un message audio qui, là encore, n’a pas pu être authentifié.

Boko Haram, affilié à l’organisation État islamique, multiplie ses attaques depuis l’investiture du Muhammadu Buhari en mai. Dimanche 20 septembre, une série d’explosions à Maiduguri et à Monguno a ainsi fait près de 140 morts.

Pour limiter les risques d’attaque, les autorités ont annoncé des mesures strictes de restriction des déplacement dans l’État de Borno pour la fête musulmane de l’Aïd, marquée par deux jours fériés jeudi et vendredi. Environ 40 000 agents des forces de sécurité doivent être déployés dans tout le pays.

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