Ouganda : l’opposition incapable de s’accorder sur son candidat pour la présidentielle

En Ouganda, la coalition de l’opposition n’a pas réussi à désigner un candidat à la prochaine présidentielle face au président sortant. Ils seront donc deux à se mesurer à Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986.

Les deux opposants politiques, Amama Mbabazi et Kizza Besigye, se présenteront tous les deux à l’élection présidentielle contre le président sortant. © Alexander Zemlianichenko et Ronald Kabuubi/AP/SIPA

Les deux opposants politiques, Amama Mbabazi et Kizza Besigye, se présenteront tous les deux à l’élection présidentielle contre le président sortant. © Alexander Zemlianichenko et Ronald Kabuubi/AP/SIPA

Publié le 24 septembre 2015 Lecture : 2 minutes.

Plusieurs jours de pourparlers entre les huit formations de L’Alliance démocratique (TDA) n’ont pas permis de trouver un accord sur un nom et de départager les deux principaux candidats rivaux : Kizza Besigye, opposant historique et dirigeant du Forum pour le Changement démocratique (FDC) et Amama Mbabazi, Premier ministre de Yoweri Museveni jusqu’en 2014, qui a rejoint l’opposition après être tombé en disgrâce.

« Nous avons décidé que chacun des deux allait se présenter de son côté, nous n’avons pas abouti à un consensus sur l’un des candidats pour affronter Museveni, déjà investi par son parti, le Mouvement national de Résistance (NRM) », a annoncé le porte-parole de la TDA, Wafula Ogutu.

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Médecin personnel de Yoweri Museveni dans le maquis à l’époque où le NRM était une rébellion, Kizza Besigye a occupé plusieurs postes importants au sein du régime, avant de rompre en 1999 et de s’allier à l’opposition. Candidat malheureux face à Yoweri Museveni en 2001, 2006 et 2011, il avait annoncé qu’il ne se représenterait plus, affirmant que des élections libres et équitables étaient impossibles en Ouganda. Mais début septembre, il a été de nouveau investi comme le candidat du FDC. Depuis sa défaite de 2011, il a organisé une série de manifestations interdites contre le gouvernement, qui lui ont valu de multiples arrestations, alors que ses partisans étaient pourchassés dans les rues, dispersés à coups de gaz lacrymogènes et arrêtés.

L’ancien Premier ministre divise

Quant à L’Alliance démocratique (TDA), elle est divisée entre ceux qui pensent que Amama Mbabazi a de meilleures chances de victoire que Kizza Besigye, et ceux qui estiment que Besigye est plus légitime que l’ancien Premier ministre, limogé il y a un an seulement pour avoir fait campagne au sein du NRM contre l’investiture de Yoweri Museveni.

Comment pouvons-nous soutenir Mbabazi, qui était encore récemment dans le même camp que Museveni ?, disait Ken Lukyamuzi, patron du Parti conservateur, membre de la TDA, qui soulignait que Besigye a longtemps souffert au sein de l’opposition. Le président du FDC, Mugisha Muntu, a de son côté minimisé les conséquences du désaccord au sein de la TDA, assurant que la présence de deux candidats d’opposition pouvaient empêcher le président sortant d’obtenir la majorité absolue des voix au premier tour, ce qui l’obligera à affronter un unique candidat au second tour.

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« Ce n’est pas l’égoïsme qui nous a empêché de parvenir à une candidature unique », a affirmé Muntu, » c’est la nouvelle façon dont nous considérons la politique dans le pays ». La candidature de Amama Mbabazi concentre les critiques du côté du camp présidentiel, qui lui impute de nombreux problèmes, du temps où il était Premier ministre ou bien secrétaire-général du NRM.

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