Les sons de la semaine #52 : Victor Démé, Blackalicious, Booba…

Victor Démé remixé par Synapson (Burkina – France)

Le chanteur et guitariste burkinabè Victor Démé est décédé d’une crise de paludisme lundi 21 septembre à l’âge de 53 ans, à Bobo-Dioulasso, sa ville d’origine. Pendant trente ans, il exerça son métier de tailleur en parallèle de sa passion pour le chant. C’est seulement à l’âge de 46 ans, en 2008, qu’il sortira son premier disque, Victor Démé (vendu à 40 000 exemplaires) sur le label Chapa Blues Records, fondé par les français Camille Louvel et David Commeillas spécialement pour l’artiste. En 2010 il sort son deuxième opus, Deli. En 2014, le duo électro Synapson avait remixé son tube « Djon Maya » et avait élargi un peu plus l’audience du chanteur, qui s’apprêtait à présenter au public un troisième album. Que la terre lui soit légère.

Blackalicious, « The BlowUp » (États-Unis)

Dix ans après la sortie de The Craft (ANTI-/Quannum Projects), les Blackalicious, pièce maîtresse du rap indé californien de la fin des années 1990, ont dévoilé leur  nouvel album Imani Vol.1. (« Imani » signifiant « foi » en swahili). Musicalement, Gift of Gab et Xcel  – qui ont multiplié les collaborations avant de se retrouver – ravivent leur énergie des débuts – avec des rythmiques funk assurées par des lignes de basses bien solides (« Ashes To Ashes », « The BlowUp ») – tout en montrant qu’ils ont une oreille attentive aux influences musicales contemporaines (« Twist Of Time »). Pour le clip de leur premier single, « The BlowUp », le duo de Sacramento s’est offert les services des monteurs de Animal Robot qui ont réalisé un excellent mash up sur les images du film d’animation Fantastic Mr Fox de Wes Anderson.

>> Les Blackalicious seront en concert le 23 octobre au New Morning à Paris. 

https://www.youtube.com/watch?t=30&v=XDDbD9GmcHM

Booba, « Attila » (France)

Il n’est pas content, mais alors pas du tout. Après sa bagarre avec le jeune Dam16, au cours de laquelle il a pris des coups de ceintures sur la tête, le Duc de Boulbi a décidé de régler ses comptes, de manières très classique, avec le « rap français « calogeroisé »». Débitant les punchlines en file indienne, Booba s’en prend donc à Dam16 – « La prochaine fois que tu veux m’ver-soule, hassoul, envoie des voyous qui s’y connaissent. » mais surtout à Kaaris dont il singe la gestuelle et raille les faibles ventes de son dernier disque : « Si tu cherches l’échec, tu demandes à Kaaris ». Sinon au programme c’est AK47, grosse voiture et autres comptes bancaires aux Maldives. De facture classique quoi.