Pêche : l’UE et la Mauritanie renouvellent leur accord commercial
La Mauritanie et l’Union européenne (UE) ont renouvelé un accord autorisant les pêcheurs européens à opérer dans les eaux territoriales mauritaniennes.
La Mauritanie détient les eaux les plus poissonneuses de l’hémisphère nord. Dans un contexte d’épuisement des ressources halieutiques dans les eaux territoriales européennes, la possibilité d’opérer plus au Sud est cruciale pour les pêcheurs européens. Signé au terme de sept rounds et quinze mois de négociations, l’accord signé entre l’Union européenne et la Mauritanie prolonge de deux ans les accords précédents. Mais, cette fois, la redevance payée par l’UE s’élèvera à 113 millions d’euros par an, contre 76 auparavant.
Encourager l’industrie locale
La flotte européenne ne sera plus limitée en nombre de bateaux, mais en quantité de poisson capturé, soit 307 400 tonnes. Trente thoniers devraient également avoir l’autorisation de pêcher. En outre, 60% des équipages devront être de nationalité mauritanienne et les deux parties se sont entendues pour que les prises soient débarquées à Nouadhibou, au Nord du pays, afin de faciliter le contrôle.
La semaine dernière, Jeune Afrique a révélé un projet de centrale électrique en Mauritanie, destinée à alimenter les projets miniers de la société canadienne Kinross ainsi qu’à fournir la population en courant. Mais la nouvelle centrale pourrait, à terme, également bénéficier à l’industrie halieutique. L’absence de chaîne du froid, du fait du manque d’électricité, provoque actuellement la perte de 60% des prises.
Le secteur mauritanien de la pêche emploie plus de 36 000 personnes et représente le quart du PIB ainsi que plus de 20% des recettes budgétaires de l’État.
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