COP21 : la Tunisie et 6 autres nouveaux pays africains présentent leurs engagements pour le climat

À deux mois de l’ouverture de la COP21 à Paris, quinze pays africains ont pour l’heure annoncé leurs engagements en matière de réduction de gaz à effet de serre. Découvrez leurs engagements sur notre carte.

Madagascar mise sur la revitalisation de sa forêt pourtant menacée pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. © JOANA COUTINHO/AP/SIPA

Madagascar mise sur la revitalisation de sa forêt pourtant menacée pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. © JOANA COUTINHO/AP/SIPA

Publié le 25 septembre 2015 Lecture : 2 minutes.

La Conférence de Paris sur le climat (COP21) se déroulera du 30 novembre au 11 décembre. Les délégations de 195 pays seront présentes à Paris pour tenter d’arracher un accord international sur le climat.

Avant ce grand rendez-vous, présenté comme la conférence de la dernière chance, les pays ont jusqu’au 1er octobre pour rendre leur copie sur les engagements qu’ils sont prêts à consentir. Objectif : préparer les débats avant Paris, et inciter les États à fournir un plan ambitieux de réduction de gaz à effet de serre (GES). À moins d’une semaine du délai imparti, seulement quinze pays africains ont publié leurs promesses.

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Découvrez les engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre, pays par pays, en cliquant sur les États :

L’ambitieux projet tunisien

La Tunisie a publié le 16 septembre le plus ambitieux projet de réduction de gaz à effet de serre du Maghreb. Objectif : réduire de 41% ses gaz à effet de serre d’ici à 2030. Pour y parvenir, la Tunisie veut porter ses efforts sur le secteur de l’énergie « qui représente à lui seul 75% des réductions des émissions », précise le document. Comme la plupart des États du continent, le pays aura besoin d’un financement extérieur, chiffré à 18 milliards de dollars.

Mauritanie, Guinée, Ghana, Madagascar, l’Érythrée des plans de -15 à -40%

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Le Ghana s’est engagé à réduire de 15% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Mais Accra précise qu’en cas d’aide extérieure, ce pourcentage pourrait s’élever à 45%. Même chose pour Madagascar, qui s’est fixé l’objectif d’une réduction de 14% d’ici 2030 et mise sur la reforestation du pays, pourtant menacée. La Grande île précise toutefois qu’elle « compte sur le support de la communauté internationale pour atteindre cet objectif ».

L’Érythrée a par ailleurs également présenté son projet. Le pays se fixe pour objectif de réduire de 39% ses émissions d’ici à 2030. Et propose par ailleurs d’augmenter drastiquement cette part à plus de 80% en cas d’appui financier international, sans apporter davantage de précision. De son côté, la Guinée équatoriale s’engage à réduire ses émissions de 20% d’ici à 2030 avec des mesures encore floues, tant le pays manque de dispositifs scientifiques pour évaluer le changement climatique, explique Malabo. Quant à la Mauritanie, sa réduction de 22,3% d’ici 2030 est également conditionnée à une éventuelle aide internationale.

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L’ambition des Comores, le mystère de l’Afrique du Sud 

Les Comores ont annoncé l’un des plans mondiaux les plus ambitieux. L’archipel, qui se décrit comme un « petit État insulaire particulièrement vulnérable au changement climatique », propose de réduire de 84% des émissions d’ici à 2030. Un plan que l’archipel ne pourra pas financer seul : Moroni le chiffre à 675 millions de dollars, et demande un minimum de 608 millions de dollars d’aide internationale pour y parvenir.

À noter enfin que la contribution de l’Afrique du Sud, publiée vendredi 25 septembre, a finalement été retirée. Il faut dire que la feuille de route était pour le moins vague. À l’heure où nous terminions cet article, le document était indisponible.

« La contribution de l’Afrique du Sud vient juste de disparaître du site de l’ONU. Est-ce parce que le gouvernement a en fait oublié de mentionner des engagements en matière de réduction de gaz à effet de serre ? », a lancé un journaliste spécialiste des questions environnementales sur Twitter.

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