Mauritanie : 700 millions pour une nouvelle centrale

La Mauritanie est en passe de construire une centrale électrique d’une capacité de 350 MW. D’un coût évalué à 700 millions de dollars, elle pourrait entrer en activité en 2014.

La nouvelle centrale mauritanienne s’accompagnera de lignes à haute tension qui pourraient, à terme, venir alimenter le Sénégal en électricité. © DR

La nouvelle centrale mauritanienne s’accompagnera de lignes à haute tension qui pourraient, à terme, venir alimenter le Sénégal en électricité. © DR

Publié le 26 juillet 2012 Lecture : 1 minute.

La Mauritanie prévoit de se doter d’une centrale électrique d’une capacité de 350 MW. Détenue à 40% par la Somelec, l’électricien national, à 26% par la SNIM, la société minière publique, et à 34% par Kinross, une compagnie minière canadienne, elle sera alimentée en gaz par la super junior pétrolière britannique Tullow Oil. D’un coût évalué à 700 millions de dollars, la centrale pourrait entrer en activité en 2014.

Les négociations sont encore en cours pour déterminer exactement l’apport financier de chaque partie prenante au projet. L’État mauritanien aurait déjà décidé d’y consacrer 235 millions de dollars. D’autres bailleurs de fonds devraient intervenir, notamment la Banque mondiale et le Fades (Fonds arabe pour le développement économique et social). La Snim devrait également faire partie des plus importants contributeurs. Théoriquement, les travaux sur le site doivent commencer en mars 2013. C’est le cabinet d’avocats Eversheds qui a conseillé le gouvernement mauritanien.

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Pas uniquement les mines

Les actionnaires miniers seront les principaux acheteurs d’électricité afin d’alimenter leurs sites d’extraction voisins. Cependant, ce projet pourrait impliquer plusieurs développements ultérieurs importants pour la sous-région, au premier rang desquels une ligne à haute tension qui reliera Nouadhibou, dans le Nord du pays à Nouakchott, la capitale. Des discussions seraient également en cours entre la Mauritanie et le Sénégal pour prolonger cette ligne jusqu’à la frontière sud.

La construction d’un réseau de gazoducs pour redistribuer le gaz extrait des champs situés au large des côtes mauritaniennes vers les marchés voisins est également envisagée. Enfin, l’industrie de la pêche mauritanienne, qui possède parmi les plus importantes ressources halieutiques de l’hémisphère nord, pourrait grandement bénéficier du projet : l’absence de chaîne du froid du fait du manque d’électricité provoque actuellement la perte de 60% des prises.

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