Burkina : Zida annonce la mise en place d’une commission d’enquête sur le coup d’État

Le premier conseil des ministres depuis le coup d’État des 16 et 17 septembre s’est tenu ce vendredi. Compte-rendu.

Le président de transition burkinabè, Michel Kafando, en décembre 2014 à Abuja. © Pius Utomi Ekpei/AFP

Le président de transition burkinabè, Michel Kafando, en décembre 2014 à Abuja. © Pius Utomi Ekpei/AFP

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Publié le 25 septembre 2015 Lecture : 2 minutes.

Interrogé par la presse à l’issue du conseil des ministres vendredi 25 septembre, le Premier ministre Yacouba Isaac Zida a déclaré que rien n’avait été décidé concernant l’avenir du calendrier électoral, précisant que le gouvernement se concentrait « sur la sécurisation du pays et la remise en marche de l’administration ». Initialement, des élections présidentielle et législatives étaient prévues le 11 octobre pour mettre fin à cette transition.

Le lieutenant-colonel Isaac Zida a précisé qu’une « commission d’enquête sera mise en place pour déterminer le degré d’implication de chacun » , que le couvre-feu allait se poursuivre encore « deux ou trois jours » et que la levée du mot d’ordre de grève devrait intervenir « dans les heures à venir ».

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Concernant le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), dont le désarmement était censé démarrer ce vendredi, Zida a assuré que « le processus se déroule normalement ». En théorie, un premier inventaire de l’armement du RSP, dirigé par le général putschiste Gilbert Diendéré, devait être établi. Ensuite, les armes du RSP devaient réintégrer ce vendredi les casernes.

L’accès à la caserne Naaba Koom du RSP, située à proximité de la présidence, demeurait vendredi interdit aux médias.

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Les ex-putschistes réclament des garanties

Dans le même temps, un haut gradé du RSP cité par l’AFP a déclaré que « le comité technique chargé de la réintégration et évaluation des armes est venu (…) vendredi matin dans leur caserne Naaba Koom de Ouagadougou », mais que les militaires de base se sont catégoriquement opposés à ce désarmement. »

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« Ils ont rencontré une délégation de l’État major de terre pour poser le problème de leur sécurité et celle de leurs familles. Ils n’ont eu aucune garantie sur ce problème », a-t-il ajouté.

« Ils ne sont pas contre de ne plus assurer la sécurité présidentielle mais ils souhaiteraient rester en unité constituée pour être plus efficaces même s’il faut les délocaliser », a encore dit ce haut gradé.

Dans une interview accordée à Radio Oméga, l’ambassadeur des États-Unis au Burkina, Tulinabo Mushingi, a exhorté « le RSP ainsi que le Général Diendéré et son groupe à déposer les armes sans délai ».

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