Cemac : fin de parcours pour Antoine Ntsimi

Le sommet des chefs d’État de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale, Tchad) s’est achevé à Brazzaville, mercredi 25 juillet, par un dénouement attendu. Fortement décrié pour sa gouvernance à la tête de la Commission de l’organisation régionale, le Camerounais Antoine Ntsimi a annoncé qu’il ne se représenterait pas pour un second mandat. Un Congolais devrait lui succéder.

Antoine Louis Ntsimi Menye, 56 ans, président de la Commission depuis 2007. © D.R.

Antoine Louis Ntsimi Menye, 56 ans, président de la Commission depuis 2007. © D.R.

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Publié le 26 juillet 2012 Lecture : 2 minutes.

Arrivé en fin de mandat mais s’étant porté candidat à sa propre succession, il est en effet la principale victime de cette annonce, qui exclut toute possibilité de renouvellement d’un mandat à la tête d’une des institutions communautaires. Cette décision était attendue, notamment en raison des critiques qui ont visé la gestion du président de la Commission et de la volonté de la République centrafricaine de positionner un de ses ressortissants à ce poste très convoité.

>> Lire aussi : « Affaire Ntsimi, le grand déballage » et « Nouvelles révélations sur l’affaire Ntsimi »

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Esprit de conciliation

Après de six heures de négociation à huis clos, les chefs d’État ont fini par trouver un accord. Il a fallu en appeler au sens du compromis et à l’esprit de conciliation du Camerounais Paul Biya et du Centrafricain François Bozizé, pour que le premier « lâche » son poulain Ntsimi, et que le second consente à passer son tour dans l’ordre alphabétique. Car, pour les chefs d’État, il est hors de question pour un pays membre de présider une institution dont il abrite le siège.

C’est donc tout naturellement que le recours à la troisième voie a été retenu. Le prochain patron de la commission sera choisi par Brazzaville. Le ministre congolais du Plan et de l’Aménagement du territoire, Pierre Moussa, est fortement pressenti pour être l’élu de Denis Sassou Nguesso.
Placé lui aussi sur la sellette, le directeur général de la Banque de développement des État de l’Afrique centrale (BDEAC), le Gabonais Michaël Adandé, est cependant passé entre les gouttes. Son mandat entamé en 2010 court jusqu’en 2015.

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Par Georges Dougueli, envoyé spécial à Brazzaville
 

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