RDC : deux chefs des FDLR condamnés à 13 et 8 ans de prison en Allemagne

Président et vice-président des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), Ignace Murwanashyaka et Straton Musoni ont été condamnés respectivement à 13 ans et 8 ans de prison par une Cour de Stuttgart, en Allemagne. Ils encouraient la perpétuité.

Un char de la Monusco, au nord de Goma, en 2012, en RDC. © Jerome Delay/AP/SIPA

Un char de la Monusco, au nord de Goma, en 2012, en RDC. © Jerome Delay/AP/SIPA

Publié le 28 septembre 2015 Lecture : 1 minute.

Après quatre années d’un procès épineux, la justice allemande a condamné lundi 28 septembre deux chefs de la rébellion hutue rwandaise à de la prison ferme pour avoir orchestré depuis l’Allemagne des crimes contre l’humanité et de guerre dans l’est de la République démocratique du Congo.

Ignace Murwanashyaka et Straton Musoni, président et vice-président des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), ont été condamnés respectivement à 13 ans et 8 ans de prison par une Cour de Stuttgart (sud-ouest de l’Allemagne), où ils comparaissaient depuis le 4 mai 2011. Les deux hommes encouraient la perpétuité. Les FDLR regroupent plusieurs milliers de rebelles hutus rwandais installés dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), région frontalière du Rwanda.

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Les trois quarts des accusations abandonnées 

Les deux hommes, âgés de 51 et 54 ans, devaient initialement répondre de 26 crimes contre l’humanité et 39 crimes de guerre, commis en 2009. Il s’agit de meurtres, de viols, du pillage et de l’incendie de nombreux villages, et du recrutement de force d’enfants-soldats, a précisé le parquet fédéral, basé à Karlsruhe (ouest).

Il devaient également répondre de la direction d’une entreprise terroriste à l’étranger. Mais la cour avait finalement abandonné les trois quarts des accusations pour se concentrer sur les meurtres.

« Il ne s’agit pas d’un procès politique mais d’une procédure pénale d’une ampleur particulière », a souligné le juge Jürgen Hettich en délivrant le verdict. Le procès a été marqué par des problèmes de traduction et de pressions sur les témoins, d’autant qu’il s’est aussi heurté à l’éloignement géographique et la nature collective des massacres, selon le professeur Andrej Umansky, spécialiste de droit pénal à l’université de Cologne (ouest de l’Allemagne).

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