Croissance mondiale : le FMI va (encore) abaisser ses prévisions
Le Fonds monétaire international (FMI) va probablement revoir à la baisse des prévisions de croissance mondiale pour 2015 et 2016 en raison du ralentissement des économies émergentes, déclare Christine Lagarde dans une interview publiée ce lundi par le quotidien français Les Echos.
Basculement
« Nous sommes dans un processus de reprise dont le rythme décélère », estime la directrice générale du FMI.
« Nous observons un basculement entre les pays émergents et les pays développés : les premiers, qui tiraient la reprise mondiale il n’y a pas si longtemps, sont en train de ralentir. Les seconds voient leur élan s’accélérer. Ce phénomène devrait nous amener à réviser en baisse nos prévisions de croissance. »
« Un PIB mondial de 3,3 % cette année n’est plus réaliste. Une prévision de 3,8 % pour l’an prochain non plus. Nous resterons tout de même au-dessus du seuil de 3 % », ajoute-t-elle.
Anticipé
En janvier dernier, le FMI tablait sur une croissance de 3,5 % du produit intérieur brut (PIB) mondial en 2015 et de 3,7 % en 2016. Ces prévisions marquaient – déjà ! – dans les deux cas un repli de 0,3 point par rapport aux projections d’octobre 2014 de Perspectives de l’économie mondiale (PEM).
Dans sa mise à jour de juillet 2015 du rapport PEM, la prévision de la croissance mondiale 2015 a été ramenée à 3,3 %, celle de 2016 estimée à 3,8 %.
Début septembre, Christine Lagarde avait déjà annoncé que le chiffre de 2015 serait « probablement plus faible » que ce que l’institution anticipait deux mois plus tôt, rappelle l’agence Reuters.
Afrique
Dans sa mise à jour de juillet, le FMI tablait sur une croissance de 4,4 % en 2015 et de 5,1 % en 2016 en Afrique subsaharienne (2,6 % et 3,8 % respectivement dans la zone Afrique du Nord-Moyen-Orient, Afghanistan et Pakistan).
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- L’arrestation du PDG du groupe CHO secoue l’huile d’olive tunisienne
- Chez Itoc au Sénégal, les enfants de Baba Diao revisitent la gouvernance du groupe
- Carburant en Afrique : pourquoi les exportateurs mondiaux jouent des coudes pour a...
- Sénégal : à quoi doit servir la nouvelle banque de la diaspora ?
- Mali, Burkina, RDC, Afrique du Sud… Haro sur le néocolonialisme minier !