Burkina : les ex-putschistes « refusent » de poursuivre le désarmement
L’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’unité d’élite de l’armée burkinabè et auteur d’un coup d’État avorté contre le gouvernement de transition, « refuse » de poursuivre le désarmement, a annoncé lundi l’état-major général des armées. Du côté du RSP, on assure que les engagements de l’armée loyaliste ne sont pas respectés.
Le processus de désarmement, prévu par un accord entre l’armée loyaliste et les putschistes, est « dans une impasse », souligne l’état-major, qui dénonce « le refus de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) de poursuivre le désarmement en créant des incidents et en agressant le personnel chargé de cette mission ». Le RSP avait été dissous vendredi 25 septembre par le gouvernement de transition, rétabli après l’échec du putsch.
Le « comportement ambigu » du général Gilbert Diendéré en accusation
L’état-major relève également « le comportement ambigu » du général Gilbert Diendéré sans donner plus de détails. Depuis l’échec du putsch dont il avait pris la tête, l’ancien bras droit de Blaise Compaoré se trouvait à l’intérieur de la caserne Naaba Koom 2 du RSP, située juste derrière le palais présidentiel, dans le sud de Ouagadougou.
Dans leur communiqué, les Forces armées nationales du Burkina Faso (FAN) appellent « l’attention des vaillantes populations du Burkina […] de se tenir prêtes à appliquer les mesures de sécurité qui pourraient être données incessamment, et réaffirment leur ferme volonté à faire respecter les dispositions prises par les autorités politiques », concluent-elles.
La sécurité des membres du RSP et de leurs familles menacée
Une source au sein du RSP a affirmé que le processus de désarmement était notamment bloqué car les engagements concernant leurs familles et leur sécurité n’ont pas été tenus. L’accord conclu le 23 septembre entre des officiers représentant l’unité putschiste et les forces loyalistes prévoyait en effet cette garantie.
L’accord assurait également que les unités loyalistes entrées dans Ouagadougou reculent de 50 km. Mais celles-ci étaient toujours présentes lundi 28 septembre dans la capitale, selon la même source.
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