Santé : Proparco relie l’Inde à l’Afrique

Proparco, la filiale de l’Agence française de développement (AFD) en charge du secteur privé, vient d’acquérir 20% de la branche Afrique du laboratoire indien Strides Arcolab. À la clé, la construction de deux usines au Cameroun et au Soudan.

En 2011, le groupe indien spécialisé dans les génériques a réalisé un chiffre d’affaires de 27 millions de dollars en Afrique. © Strides Arcolab

En 2011, le groupe indien spécialisé dans les génériques a réalisé un chiffre d’affaires de 27 millions de dollars en Afrique. © Strides Arcolab

Publié le 25 juillet 2012 Lecture : 2 minutes.

L’acquisition de 20%, pour 12,5 millions de dollars, des activités africaines du groupe pharmaceutique indien Strides Arcolab constitue une opération d’un genre nouveau pour Proparco, la filiale de l’AFD en charge du secteur privé. « C’est un investissement qui s’inscrit dans une logique Sud-Sud, explique Alexis Janoray, chargé de ce dossier chez Proparco. L’Inde est l’usine des grands groupes pharmaceutiques mondiaux et leur capacité à produire des médicaments génériques en grande quantité et à bas coût est parfaitement adaptée aux besoins du marché africain. Pour nous, c’est aussi une excellente manière d’aider à créer de l’emploi à la fois en Inde et en Afrique. »

La construction de deux nouvelles usines est prévue, au Cameroun et au Soudan.

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40% de la production en Afrique

Sur les 12,5 millions investis, environ un quart sera consacré à la modernisation de l’usine de Bombay, d’où proviennent encore environ 75% des médicaments vendus en Afrique. Les trois quarts restants seront dédiés à la modernisation d’une usine basée à Lagos, au Nigeria, active depuis quatre ans. La construction de deux nouvelles usines est prévue, au Cameroun et au Soudan. Elles devraient être opérationnelles dans les deux ans.

D’autres investissements Sud-Sud ?

Ces investissements devraient permettre à Strides Arcolab d’atteindre son objectif d’assurer plus de 40% de la production destinée à l’Afrique à partir de ses sites industriels locaux à l’horizon 2015. « Même si cela reste plus cher qu’en Inde, il est intéressant de produire localement car cela permet à la fois d’obtenir les certifications plus rapidement et d’être plus réactif en cas de bouleversement de la demande. Sans compter les éventuelles incitations proposées par les autorités », précise Alexis Janoray.

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Forte d’un chiffre d’affaires de 27 millions de dollars sur le continent, la société indienne emploie actuellement quelque 200 personnes dans 23 pays d’Afrique subsaharienne et envisage de doubler son niveau d’activité sur la zone d’ici 2015. De son côté, Proparco s’est engagé pour une durée de 7 à 10 ans et n’exclut pas de continuer à accompagner Strides Arcolab dans de nouveaux investissements, « si tout se passe bien », ajoute Alexis Janoray. Plus largement, ce genre d’investissements Sud-Sud dans un secteur comme la santé correspondrait très bien au cahier des charges d’institution financière de développement française. D’autres opérations du même ordre ne sont pas exclues.

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