Hydroélectricité : 57,5 millions d’euros pour Coder Gabon

La Banque africaine de développement (BAD) vient de débloquer un prêt senior de 57,5 millions d’euros pour aider à financer deux projets hydroélectriques au Gabon menés par Coder Gabon.

Les Chutes de l’Impératrice, sur la rivière Ngounié, vont permettre de produire 70 MW à un coût inférieur aux énergies fossiles. © Coder Gabon 2011

Les Chutes de l’Impératrice, sur la rivière Ngounié, vont permettre de produire 70 MW à un coût inférieur aux énergies fossiles. © Coder Gabon 2011

Publié le 23 juillet 2012 Lecture : 1 minute.

Mis à jour à 12h56 CET. Précisions sur les autres prêteurs potentiels.

La Banque africaine de développement (BAD) est décidément de plus en plus active dans le domaine des infrastructures. Après le troisième pont d’Abidjan et la centrale de Takoradi, au Ghana, elle vient d’annoncer un nouvel investissement de 57,5 millions d’euros dans un double projet hydroélectrique mené par Coder Gabon. Cette société gabonaise a signé deux conventions de concession de production d’énergie hydroélectrique avec l’État gabonais. UBA Capital conseille le financement de ce projet dont les autres prêteurs potentiels sont le néerlandais FMO, l’allemand DEG et la Banque de développement des États de l’Afrique Centrale (BDEAC).

la suite après cette publicité

Un premier barrage « au fil de l’eau » sera construit au niveau des Chutes de l’Impératrice, sur la rivière Ngounié, et devrait produire 70 MW. Le deuxième projet concerne la rivière Okano, au nord du pays, et devrait produire quant à lui 52 MW. Cette énergie renouvelable, produite à un coût inférieur, se substituera partiellement à l’électricité actuellement produite dans les centrales thermiques gabonaises. Pour l’instant, l’électricité du pays provient à parts égales de ces deux sources d’énergie (diesel et hydroélectrique). Les deux nouvelles centrales devraient permettre d’économiser quelque 530 000 tonnes d’émissions de CO2 par an.

Un potentiel hydroélectrique de 5 000 MW

Malgré un taux d’accès à l’électricité de 83%, le secteur électrique gabonais fait face à de fréquentes pénuries, une importante entrave au développement économique. Il s’agit d’un dossier hautement prioritaire pour le gouvernement qui s’est fixé un objectif de production électrique ambitieux pour 2020. Il veut ainsi passer de 373 MW de puissance installée à 1200 MW. Avec un potentiel de 5000 MW, l’hydroélectrique pourrait représenter à terme une partie importante du mix énergétique gabonais.

Ces deux projets impliquent également la réalisation d’un réseau national de transport interconnecté et le développement de l’électrification rurale. Selon Coder Gabon, les deux projets permettront l’électrification de quelque 250 villages en plus d’alimenter Libreville, la capitale. La mise en service de ces deux barrages est attendue pour 2014.

la suite après cette publicité

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

Contenus partenaires