L’Afrique inaugure sa première usine publique d’antirétroviraux
D’un coût de 27,5 millions de dollars, en partie financé par Vale, l’usine de la Mozambican Medications Company a été inaugurée le 21 juillet près de Maputo, au Mozambique.
Mis à jour le 23/07/2012 à 17:28CET.
La nouvelle tombe à pic alors que l’Onusida exhorte les États africains à augmenter la production continentale d’antirétroviraux (ARV). Si en Afrique, leur production était jusqu’à présent l’apanage de petites unités privées, la Mozambican Medications Company sera la première usine publique du continent, fruit d’un transfert de technologie sud-sud et d’un partenariat public-privé entre le Brésil et le Mozambique. Située dans la banlieue de Maputo, cette usine symbolise « l’excellent partenariat entre les peuples brésilien et mozambicain (…) dans les domaines public et privé », souligne ainsi Michel Temer, le vice-président brésilien qui assistait à l’inauguration du site. L’investissement requis a été assuré à hauteur de 23 millions de dollars par le Brésil et par le géant minier brésilien Vale, implanté au Mozambique, à hauteur de 4,5 millions de dollars.
Démarrage fin 2012
Trois génériques d’antirétroviraux, jusque là fabriqués au Brésil, seront produits dès la fin de l’année dans cette usine dont les installations occupent une superficie de 3000 m2. Chaque année, 226 millions de doses seront ainsi distribuées dans le pays. Objectif : réduire la dépendance de l’ancienne colonie portugaise – qui compte plus de 2,5 millions de séropositifs, soit 12 % de la population – envers la communauté internationale, qui finance actuellement 80 % de l’achat de médicaments dans le pays. Seul un dixième des patients séropositifs aurait actuellement accès à un traitement. À l’inverse, le Brésil dispose d’une industrie pharmaceutique publique puissante et affiche un faible taux de prévalence du virus VIH.
En plus des anti-rétroviraux, d’autres médicaments seront produits par la suite, parmi lesquels des antibiotiques, des anti-anémiques, des anti-inflammatoires, des diurétiques, des anti-parasitaires, des anti-hypertenseurs et des corticoïdes, afin d’atteindre une production annuelle de 371 millions d’unités.
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