RDC : Sylvain Gbohouo, ou l’exil amer d’un gardien ivoirien au TP Mazembe

Titulaire avec les Éléphants ivoiriens, Sylvain Gbohouo n’est pour l’heure qu’un simple remplaçant au TP Mazembe. Une situation paradoxale pour celui qui est considéré comme l’un des meilleurs gardiens africains…

Sylvain Gbohouo a été installé dans le but ivoirien par Hervé Renard avant la CAN 2015. © AFP

Sylvain Gbohouo a été installé dans le but ivoirien par Hervé Renard avant la CAN 2015. © AFP

Alexis Billebault

Publié le 30 septembre 2015 Lecture : 2 minutes.

Sylvain Gbohouo (26 ans) est pressé d’être au mois d’octobre. Le gardien ivoirien retrouvera alors les Éléphants pour un match amical au Maroc (le 8), avec l’assurance, sauf cataclysme, de s’installer ailleurs que sur le banc de touche. Le champion d’Afrique 2015, qui avait disputé tous les matches sauf la finale face au Ghana (0-0, 9-8 aux t.a.b) à cause d’une blessure à un genou qui l’a poursuivi pendant plusieurs mois, vit une période paradoxale qui commence forcément à lui peser. « Je joue en sélection, mais très peu en club. C’est difficile, car je sais que cela pourrait me poser des problèmes par rapport aux Éléphants », admet Gbohouo.

Barré par Kidiaba

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Michel Dussuyer, le nouveau sélectionneur ivoirien, s’est d’ailleurs entretenu avec lui lors des dix jours que les Éléphants ont passés ensemble. « Je pense qu’il doit trouver une solution. Demander par exemple aux dirigeants de Mazembe de le prêter, afin qu’il retrouve du temps de jeu », renchérit le technicien français. C’est aussi ce que demande Gbohouo, transféré du Séwé Sport de San Pedro au TP Mazembe pour une durée de quatre ans, car Robert Kidiaba, l’icône locale, semble pour l’instant indétrônable.

Mais Patrice Carteron, l’entraîneur des Corbeaux, ne semble guère emballé par cette idée. « Nous comptons sur lui. Sylvain a signé chez nous pour devenir le numéro 1. Il est arrivé blessé, et quand il a joué, il s’est montré à la hauteur. Nous n’avons pas l’intention de le voir partir », explique l’ancien sélectionneur du Mali, alors que Gbohouo a eu ces dernières semaines l’opportunité d’être prêté en Europe.

Challenge sportif

Au Séwé Sport, où il a effectué toute sa carrière, Gbohouo faisait partie des cadres. Et il a largement contribué à l’émergence du club portuaire, devenu un des meilleurs du pays avec ses trois titres de champion consécutifs (2012, 2013 et 2014). « Je suis arrivé quand le club était encore en Ligue 2. Il y avait peu de moyens, mais des ambitions. Le club a gravi les échelons, mais je l’ai quitté pour relever un challenge sportif avec Mazembe », explique l’Éléphant.

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À Lubumbashi, Gbohouo gagne nettement mieux sa vie qu’en Côte d’Ivoire. « Mais l’aspect financier n’était pas prioritaire, car j’aurais pu avoir un meilleur salaire en Europe », assure-t-il. Le gardien des Eléphants. Le successeur de Copa Barry en sélection, installé dans le but ivoirien par Hervé Renard avant la CAN, doit prendre son mal en patience. Pour l’instant.

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