Centrafrique : arrivée à Bangui, Catherine Samba-Panza dénonce une tentative de coup d’État

Catherine Samba-Panza est arrivée à Bangui mercredi vers 14 h (GMT), a appris Jeune Afrique. Elle avait quitté New York la veille en raison des troubles que connaît la capitale centrafricaine. Peu après son arrivée, la présidente de la transition a dénoncé la « nature politique » des événements.

Catherine Samba-Panza au Parlement, à Bangui, le 23 janvier 2014. © Jerome Delay/AP/SIPA

Catherine Samba-Panza au Parlement, à Bangui, le 23 janvier 2014. © Jerome Delay/AP/SIPA

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Publié le 30 septembre 2015 Lecture : 2 minutes.

Après avoir quitté lundi New York, où se déroulait l’Assemblée générale de l’ONU, Catherine Samba-Panza avait été contrainte de faire escale à Douala, au Cameroun, où elle a passé la nuit du mardi 29 au mercredi 30 septembre. C’est seulement mercredi vers 14h (GMT) que son avion a atterri à Bangui, a appris Jeune Afrique de sources à la présidence et diplomatiques. Également présent à New York, le patron de la Minusca, le Gabonais Parfait Onanga-Anyanga a effectué le même trajet. Il est lui aussi de retour dans la capitale centrafricaine où, après une nouvelle journée de violences, le calme semble être revenu.

« La nature politique de ces évènements est évidente. Il s’agissait ni plus ni moins d’une tentative de prise de pouvoir par la force », a affirmé peu après son arrivée Catherine Samba-Panza. L’objectif de ce coup de force serait selon elle de mettre un coup d’arrêt au processus électoral mais aussi de rompre le dialogue politique et le pacte républicain.

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La chef de la transition a par ailleurs annoncé une large concertation pour élaborer des solutions de sortie de crise, sans préciser de date, et a insisté sur la nécessité de désarmer les milices en faisant usage de la force si nécessaire. Des journées de deuil national seront également observées, a ajouté Catherine Samba-Panza, alors que le bilan exact des événements est incertain. La plupart des ONG internationales et locales n’ont en effet pas pu se rendre sur le terrain à cause de l’insécurité.

Fermeture de la frontière RDC – Centrafrique

Mardi, la journée avait été rythmée par d’importantes violences, principalement dans le 8e arrondissement à proximité de l’aéroport international. La Minusca et la force Sangaris ont rencontré de très fortes résistances alors qu’ils tentaient de démanteler les barricades établies sur l’axe Combattant. Des combats qui ont duré au moins quatre heures et ont été d’une grande intensité.

Mercredi, la journée a été plus calme alors que deux manifestations inquiétaient. Mais la première, en soutien à la transition et aux forces internationales, n’a pas eu lieu, tandis que la seconde, organisée par une partie de la société civile qui réclame notamment le retrait des forces internationales, a été suspendue au bout de deux heures.

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La situation reste toutefois extrêmement précaire et les autorités congolaises ont annoncé mardi la fermeture de leur frontière avec la RCA. « La frontière est fermée jusqu’à nouvel ordre parce qu’il y a une situation incontrôlable en Centrafrique et que nous devons protéger nos populations contre tout débordement », a déclaré le porte-parole Lambert Mende.

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