L’African Guarantee Fund  (AGF – le Fonds africain de garantie) a complété la prise de contrôle du Fonds de garantie des investissements en Afrique de l’Ouest (Fonds Gari). L’opération a reçu l’aval de la Commission bancaire de la BCEAO le 29 septembre. 

AGF, retenu pour cette reprise en mai dernier comme l’avait révélé Jeune Afrique, a acquis les 80,56 % du capital du Fonds Gari détenus par l’Agence française de développement (AFD), son équivalent allemand DEG, le Secrétariat d’État à l’économie de la Suisse (Seco) et la Banque européenne d’investissement (BEI).

Le montant de la transaction, selon nos informations, est d’environ 35-40 millions de dollars. Elle devrait être définitivement bouclée d’ici à la fin de ce mois.

Mission

AGF a été préféré à la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao et à la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), qui possédait pourtant déjà 12 % du Fonds Gari.

Lancé en 2012 par la Banque africaine de développement, AGF a pour principale mission de couvrir une partie des risques que prennent les banques commerciales en accordant des crédits aux PME.

Réformes

Dirigé par Felix Bikpo – lui-même ancien directeur général du Fonds Gari entre 1999 et 2002 -, l’African Guarantee Fund est basé à Nairobi, au Kenya.

Selon le dirigeant ivoirien, la prise de contrôle du Fonds Gari devrait permettre à AGF « d’avoir un canal pour relayer sa stratégie en Afrique de l’Ouest et se rapprocher des clients ».

« Nous avons le même objectif, qui est de faire du secteur privé, à travers la promotion des PME, le moteur de la croissance en Afrique », explique-t-il.

Le Fonds Gari devrait toutefois être restructuré, afin notamment d’améliorer son efficacité organisationnelle et son offre de produits.