Orange devrait sortir du Kenya d’ici la fin de 2015, selon les autorités
Orange est engagé dans l’ultime phase de négociations en vue de céder sa participation de 70 % dans sa filiale kényane, a déclaré le ministre des Finances du pays, sans préciser à qui l’opérateur télécoms français allait vendre cet actif.
![Selon son PDG, Stéphane Richard, Orange vise une croissance annuelle d’environ 5 % en Afrique et au Moyen Orient d’ici à 2018. Fin 2014, Orange comptait 110 millions d’abonnés dans cette région, pour un chiffre d’affaires de 5,7 milliards d’euros. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/05/27/photo_1338149912926-1-0.jpg)
Selon son PDG, Stéphane Richard, Orange vise une croissance annuelle d’environ 5 % en Afrique et au Moyen Orient d’ici à 2018. Fin 2014, Orange comptait 110 millions d’abonnés dans cette région, pour un chiffre d’affaires de 5,7 milliards d’euros. © AFP
Le groupe est le dernier acteur international en date à vouloir se désengager du Kenya, qui compte 36 millions d’utilisateurs de téléphones mobiles et où Safaricom, dont Vodafone est actionnaire, détient une part de marché de 67 %.
« (Orange) veut sortir, donc il vend ses 70 % », a dit à Reuters Henry Rotich, dont le ministère a la responsabilité de la gestion des 30% détenus par l’Etat dans Orange Kenya. « Ils en sont au stade final des négociations », a-t-il précisé, ajoutant que la transaction devrait être, selon lui, finalisée « très vite », c’est à dire peut-être avant la fin de l’année.
Orange n’était pas disponible dans l’immédiat pour commenter l’information.
Le groupe français avait déboursé 390 millions de dollars (350 millions d’euros) en 2007 pour la participation de 70 % dans l’entreprise qui s’appelait alors Telkom Kenya, espérant à l’époque tirer parti des taux de croissance élevés dans le secteur. Il avait alors l’intention de rendre la société rentable et de l’introduire en Bourse à un horizon de cinq ans.
Faith Mwangi, analyste chez Standard Investment Bank, explique qu’Orange Kenya a été en difficulté ces dernières années malgré le monopole dont il jouit dans la téléphonie fixe.
« Ils ont surtout échoué à innover », a-t-elle dit, tout en relevant que la stratégie de prix bas du groupe lui avait permis de regagner des parts de marché ces dernières années.
Sur les trois mois à fin juin, Orange Kenya comptait 4,0 millions d’utilisateurs, contre 3,7 millions au trimestre précédent, selon le régulateur du secteur. Le Kenya compte deux autres opérateurs mobiles, l’indien Bharti Airtel et Finserve, propriété d’Equity , l’une des plus grandes banques du pays.
Essar Telecoms, un autre opérateur indien, a vendu l’an dernier ses activités kényanes faute de rentabilité.
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