Garzitto : « Moi, avec cette équipe de Mazembe, je la gagne, cette Ligue des champions ! »

Battu (1-2) samedi dernier à Omdurman par Al Merreikh, le TP Mazembe entraîné par Patrice Carteron va tenter dimanche après-midi de se qualifier pour la finale de la Coupe des champions. Une compétition que Diego Garzitto, le coach français des Soudanais, a gagnée en 2009 avec le club congolais, un an avant un départ qu’il n’a toujours pas digéré…

Diego Garzitto alors entraîneur du TP Mazembe, à Abou Dhabi pour la Coupe du monde des clubs, le 10 décembre 2009. © Hassan Ammar / AP / SIPA

Diego Garzitto alors entraîneur du TP Mazembe, à Abou Dhabi pour la Coupe du monde des clubs, le 10 décembre 2009. © Hassan Ammar / AP / SIPA

Alexis Billebault

Publié le 1 octobre 2015 Lecture : 2 minutes.

C’est un moment qu’il attendait depuis plusieurs années. Plus précisément depuis 2010, quand Moïse Katumbi, le président du TP Mazembe, décida de se séparer de Diego Garzitto, vainqueur de la Ligue des Champions un an plus tôt, pour le remplacer par le Sénégalais Lamine N’Diaye, qui lui aussi ramènera le trophée à Lubumbashi. « Je crois qu’il est assez revanchard et qu’il veut vraiment nous éliminer. Il n’a pas apprécié d’avoir été écarté il y a cinq ans, ce qu’on peut comprendre », affirme Patrice Carteron, l’entraîneur des Corbeaux, dont la mission en RDC pourrait s’arrêter dès dimanche soir en cas d’élimination, puisque son employeur lui a fixé comme objectif d’aller au bout de la C1 et surtout de la gagner.

Garzitto, dont le contrat s’achèvera au mois de décembre, ne nie pas être animé par « un vrai esprit de revanche. Je considère que Moïse Katumbi a fait une erreur de se séparer de moi comme il l’a fait, sous l’influence de certains personnes qui se considèrent comme des dirigeants, mais qui ne supportaient pas que je puisse aller à l’encontre de leurs souhaits, notamment en matière de recrutement. Oui, on m’a volé la victoire en 2010 en m’écartant, et j’avais bien compris que le coup avait été préparé à l’avance », explique l’entraîneur d’Al-Merreikh, qui rêve à haute voix de jouer un sale tour à son ancienne équipe.

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« Collectivement, Mazembe, ce n’est pas ça »

Déjà, avant le match aller, le technicien, avait gentiment allumé le TP Mazembe, estimant qu’en dépit « de ses qualités, elle n’était pas en harmonie, et manque de collectif. » Le succès obtenu le 26 septembre à Omdurman l’a conforté dans son opinion. « On peut gagner 3-1 ou 4-1. Mazembe a de supers joueurs, mais collectivement, ce n’est pas ça. C’est comme l’USM Alger. Moi, avec cette équipe de Mazembe, je la gagne, cette Ligue des champions ! »

Moins direct dans sa communication, Patrice Carteron, conscient « de la prestation très moyenne » de ses joueurs à l’aller, estime que l’arbitre camerounais Néant Alioum « a oublié de siffler certaines fautes soudanaises. » Une remarque qui a évidemment fait réagir Garzitto. « Moi, j’ai surtout vu mes soigneurs sur le terrain », a répliqué le rusé sexagénaire.

Les deux hommes, qui se connaissent peu mais entretiennent des relations cordiales, vont vivre un dimanche après-midi particulier. « Nous avons gagné quatre des cinq matches disputés chez nous cette année en Ligue des Champions », rappelle Carteron, alors que les Soudanais ont perdu quatre fois en six déplacements. « Je veux bien perdre 3-2 ou 4-3, on serait quand même qualifié », glisse Garzitto. Pour qui ce serait alors la plus belle des défaites.

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