Centres d’appels : 5000 emplois menacés au Maroc

Le ministre français Arnaud Montebourg souhaite rapatrier les centres d’appels délocalisés, principalement en Afrique. Au Maroc, 5000 emplois seraient menacés rappelle le quotidien économique marocain L’Économiste.

Les centres d’appels emploient plus de 50 000 personnes au Maghreb. © AFP

Les centres d’appels emploient plus de 50 000 personnes au Maghreb. © AFP

Publié le 20 juillet 2012 Lecture : 1 minute.

En cette époque de discours autour du co-développement, le symbole est lourd. Le rapatriement d’une partie des centres d’appels (hotlines) des opérateurs télécoms français délocalisés au Maroc, en Tunisie et au Sénégal demandé par Arnaud Montebourg, ministre français du Redressement productif, menacerait directement 5000 emplois au Maroc, selon Youssef Chraïbi, président de l’Association marocaine des relations clients (AMRC) interrogé par L’Économiste. Selon le quotidien économique marocain, qui consacrait sa Une du 19 juillet au sujet, « le secteur des centres d’appels dépend à plus de 80% du marché français et la part des opérateurs télécoms y est substantielle (à hauteur de 30%) ».

Tunisie et Sénégal aussi

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Au Maroc et en Tunisie, les centres d’appels emploient respectivement 40 000 et 15 000 personnes. Le Sénégal a également développé une activité de centres d’appels délocalisés, dont les principaux clients sont français. La France compte 65000 télé-conseillers sur son territoire. Arnaud Montebourg souhaite créer 15 000 emplois supplémentaires dans les centres d’appels français en suivant deux pistes : la création de hotlines payantes pour un service plus rapide et à valeur ajoutée et la création de services-clients accessibles à distance par les sourds et mal-entendants.
Toutefois, le rapatriement en France des services délocalisés au Maghreb et au Sénégal est une question loin d’être tranchée. Pour une raison de coût, deux fois plus élevé en France qu’au Maghreb. De diplomatie également. Mais aussi, rappelait Stéphane Richard (patron de France Télécom Orange) dans une interview au site latribune.fr, parce qu’il « est difficile de trouver des salariés en France prêts à travailler le soir, la nuit ou le week-end ».

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