RD Congo : la Cimenterie nationale va aux Angolais

L’État congolais a cédé le contrôle de la Cimenterie nationale (Cinat) à Nova Cimangola. Le cimentier angolais pourrait investir 54 millions de dollars pour relancer la production.

Les secteurs des mines et de la construction alimentent la croissance de la demande de ciment en RD Congo. © Glencore.com

Les secteurs des mines et de la construction alimentent la croissance de la demande de ciment en RD Congo. © Glencore.com

Publié le 19 juillet 2012 Lecture : 2 minutes.

L’Etat congolais, qui détenait 91,7% des parts sociales de la Cimenterie nationale (Cinat), à côté des groupes Rawji (7,5%) et Blattner (0,8%), vient de céder 58% de ses parts à Nova Cimangola. Le cimentier angolais détient à la suite de cette opération environ 53% du capital. Avec une offre de 40,6 millions de dollars, Nova Cimangola a battu le sud-africain Pretoria Portland Cement dont l’offre était de 44 millions de dollars…
Nova Cimangola, qui compte parmi ses actionnaires le congolais Sindika Dokolo, s’est en effet engagé à investir 54 millions de dollars pour relancer la cimenterie.

Pour boucler le dossier de cession, il reste aux deux parties à « finaliser les discussions sur les documents de la transaction, ce qui devrait aller très vite », souligne Ilunga Ilunkamba, le secrétaire exécutif du Comité de pilotage de la réforme des entreprises publiques (Copirep). Située à Kimpese, dans la province du Bas-Congo, la Cinat souffre de problèmes financiers récurrents et de manque d’accès à l’énergie. Pour relancer ses activités, quelque 40 à 50 millions de dollars ont été jugés nécessaires.

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De nombreux projets d’extension

La production nationale de ciment – environ 400 000 tonnes en 2011 – est principalement assurée par la Cimenterie de Lukala (Cilu), située dans la province du Bas-Congo. Le capital de Cilu est détenu par le groupe Malta Forrest (45 %) et par l’allemand HeidelbergCement (55%), qui sont également associés dans Interlacs (Katanga et Sud-Kivu) et dans la Cimenkat (Katanga). Bien que HeildelbergCement ait annoncé une production d’un million de tonnes en 2012, qui sera portée à 1,4 million de tonnes par la suite, l’offre nationale reste très en deçà de la demande, évaluée entre 2,5 et 3 millions de tonnes par an, avec l’essor de la construction et de l’activité minière. Du coup, le pays doit importer du ciment.
D’autres projets sont également en cours : HNUE, dont l’un des actionnaires est le Belge Philippe de Moerloose, et la Gecamines ont ouvert les portes de la Grande cimenterie du Katanga en avril 2012,  pour une production espérée d’environ un million de tonnes par an. La construction de la Cimenterie de la Province orientale, près de Kisangani, dans le cadre d’un partenariat avec l’Inde, est également en projet.

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