Jean-Luc Konan, l’homme qui a sauvé UBA Sénégal

Après seulement deux exercices, le directeur général ivoirien affiche un bilan positif pour la filiale du nigérian United Bank for Africa.

Jean-Luc Konan. © UBA

Jean-Luc Konan. © UBA

ProfilAuteur_MichaelPauron

Publié le 25 juillet 2012 Lecture : 2 minutes.

Le nigérian United Bank for Africa (UBA) doit savourer sa réussite. En nommant l’Ivoirien Jean-Luc Konan en 2010 à la tête de sa filiale sénégalaise (ouverte en mai 2009), il s’est assuré une performance qui semblait encore une gageure il y a peu. Au Sénégal, dix-neuf banques se disputent un marché deux fois plus petit que celui de la Côte d’Ivoire, qui ne compte que deux établissements de plus. Or UBA Sénégal a affiché en 2011 son premier bilan positif, avec un résultat net de 1,416 milliard de F CFA (2 millions d’euros), soit une croissance de 172 % par rapport à 2010. Avec un total de bilan de 105 milliards de F CFA à juin 2012, elle est même devenue la huitième banque sénégalaise. Une belle performance pour ce directeur général de 39 ans, qui a intégré le groupe en 2008. « Le marché sénégalais n’est pas facile. Le taux de bancarisation reste faible – environ 6 % -, les banques sont nombreuses et le pays n’a pas de richesses naturelles. »

Mais Jean-Luc Konan dit « aimer les défis ». Parti à Toulouse, en France, dès l’âge de 15 ans, ce fils d’un ingénieur agronome et d’une mère armateur y a obtenu un master en banque et ingénierie financière à l’ESC, avant de décrocher en 1996 un DESS en banque et finance à l’université Paris-V.

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Profitabilité

Lorsqu’il revient en Côte d’Ivoire, il intègre le cabinet Arthur Andersen. Mais très vite, il entre dans le milieu bancaire, passant par BNP Paribas, Citibank et Barclays. UBA le débauche alors qu’il vient tout juste de rejoindre Ecobank. Aussitôt détaché à Douala, il supervise le développement de la firme nigériane en Afrique centrale, et obtient des licences au Gabon, au Congo-Brazzaville et en RD Congo, avant de prendre la direction de la filiale de Libreville. Cinq mois plus tard, UBA Gabon devient bénéficiaire. « Lorsque j’arrive dans un pays, je cherche avant tout à comprendre les caractéristiques du marché et à mettre les bonnes personnes au bon endroit », explique-t-il sobrement. En août 2010, il prend son poste à Dakar et lance le « plan 120 » qui consiste à « mettre la banque sur les bases d’une profitabilité durable en 120 jours ». Mission accomplie.

En savoir plus sur les performances de UBA Sénégal  :

UBA Sénégal crève le plafond

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