Le pape fixe clairement la feuille de route du synode sur la famille

Le pape François a réaffirmé dimanche avec force le dogme catholique sur le caractère indissoluble du mariage, nécessairement célébré entre un homme et une femme, à l’ouverture du deuxième synode en deux ans sur la famille.

Le pape François prie pour les victimes du 11 septembre 2001, au mémorial du 11-Septembre, le 25 septembre 2015 à New York. © AFP

Le pape François prie pour les victimes du 11 septembre 2001, au mémorial du 11-Septembre, le 25 septembre 2015 à New York. © AFP

Publié le 5 octobre 2015 Lecture : 1 minute.

« Ce que Dieu a uni, l’homme ne peut le défaire », a rappelé le pape François citant l’évangile dans une basilique Saint-Pierre pleine à craquer dimanche 4 octobre. En clair, « Dieu unit les cœurs de deux personnes qui s’aiment […] dans l’unité et l’indissolubilité », a ainsi réaffirmé le pape, dans un discours très ferme, qui devrait rassurer les plus conservateurs au sein de l’Église.

Et ce couple ne peut être que celui formé par un homme et d’une femme. « Voilà le rêve de Dieu pour sa créature bien-aimée : la voir se réaliser dans l’union d’amour entre l’homme et la femme », a encore affirmé Jorge Bergoglio. Selon lui, l’Église ne doit pas renoncer à elle-même, elle doit « vivre sa mission dans la vérité, qui ne change pas selon les modes passagères et les opinions dominantes ». Et s’il n’est pas question de « pointer du doigt pour juger les autres », de rejeter ces « couples blessés », l’Eglise ne peut être qu’un « hôpital de campagne », les aidant à revenir dans le droit chemin.

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Coming out

Ces déclarations interviennent moins de 24 heures après le coming out d’un haut dignitaire du Vatican samedi 3 octobre, qui a révélé son homosexualité et dénoncé « l’homophobie institutionnalisée » de l’Église catholique.

Le Vatican a immédiatement condamné le geste de ce prêtre polonais, Mgr Krysztof Olaf Charamsa, le qualifiant de « très grave et irresponsable » et le révoquant de ses fonctions auprès de la Congrégation pour la doctrine de la foi, chargée de veiller au bon respect du dogme catholique, dont il était membre depuis 2003.

Pour le porte-parole du Vatican, le père Lombardi, cette déclaration n’avait pas d’autre but que de « soumettre l’assemblée synodale [des évêques] à une pression médiatique injustifiée ».

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Or, pour le théologien polonais, il est justement temps que « l’Église ouvre les yeux face aux gays croyants et comprenne que la solution qu’elle propose, à savoir l’abstinence totale et une vie sans amour, n’est pas humaine ».

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