Afrique du Sud : Pistorius devra suivre une psychothérapie
Après avoir renvoyé sa demande de libération anticipée, la justice a ordonné au champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius de suivre une psychothérapie, selon un communiqué des services pénitentiaires publié mardi 5 octobre.
La justice sud-africaine semble douter qu’Oscar Pistorius se rende compte de la gravité du crime pour lequel il a été condamné. La commission d’appel, chargée d’examiner la demande de libération anticipée de l’ancien sportif, a en effet « ordonné que le détenu suive une psychothérapie afin de prendre conscience des facteurs criminogènes du crime qu’il a commis », ont annoncé les services pénitentiaires.
Pistorius avait déjà manié des armes à feu de façon irresponsable
« La psychothérapie doit être suivie même si le détenu » est libéré de façon anticipée, a précisé la juge Lucy Mailula, qui préside la commission. La veille, la commission n’avait pas répondu favorablement à la demande de libération anticipée d’Oscar Pistorius. Elle avait renvoyé le dossier à la commission des libérations anticipées, qui se réunira « en temps voulu », selon un communiqué.
L’instruction avait permis de révéler deux autres incidents où l’athlète avait manié de façon irresponsable des armes à feu. Lors d’une soirée en janvier 2013, il avait déchargé accidentellement le pistolet d’un ami dans un restaurant à Johannesburg. À la suite d’une altercation avec la police, il avait tiré dans le toit d’une voiture décapotable, lors d’un incident plus ancien, avec une autre petite amie.
Oscar Pistorius déclaré sain d’esprit pendant son procès
Lors de son procès très médiatisé, Oscar Pistorius avait été déclaré sain d’esprit et pénalement responsable par des experts psychiatriques et psychologues. Il a été condamné à cinq ans de prison pour la mort de sa petite amie abattue par balles dans sa maison en février 2013. Il est incarcéré à Pretoria depuis le 21 octobre 2014.
Le parquet a fait appel de sa condamnation estimant que le champion aurait dû être condamné pour « meurtre » et non pour « homicide involontaire ». L’appel sera entendu le 3 novembre par la Cour suprême d’appel, qui peut modifier le verdict et condamner éventuellement l’ancien sportif à une peine plus lourde ou décider de renvoyer le procès en première instance.
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