Tunisie : le ministre chargé des relations avec le Parlement démissionne
Le ministre tunisien chargé des relations avec le Parlement, Lazhar Akremi, a annoncé lundi 5 octobre avoir présenté sa démission, après avoir dénoncé le manque de « volonté » du gouvernement dans la lutte contre la corruption. Un coup dur pour les autorités tunisiennes mais aussi pour le parti au pouvoir, Nidaa Tounes.
« Je ne peux plus faire partie d’un gouvernement qui n’a pas la volonté politique de faire face à la corruption », a tancé Lahzar Akremi, membre fondateur de Nidaa Tounes, la première force politique du pays. Dans la lettre de démission adressée au Premier ministre Habib Essid, le démissionnaire dit s’être efforcé de « faire entendre la voix des opprimés et victimes de l’injustice, écrasés par la corruption qui se multiplie jour après jour ».
Une annonce que le service communication de la présidence du gouvernement n’a pas souhaité commenter, ni même indiquer si elle avait été acceptée. Cette démission, la première depuis l’entrée en fonctions du cabinet en février dernier, survient peu de temps après les débats houleux autour pour corruption et détournement de fonds publics">d’un projet de loi visant à amnistier, sous certaines conditions, les personnes poursuivies pour corruption et détournement de fonds publics.
La corruption reste endémique en Tunisie. Selon un rapport de la Banque mondiale intitulé « Révolution inachevée », la corruption coûterait actuellement au pays l’équivalent de deux points de PIB. Et d’après une étude réalisée en avril par l’Association tunisienne des contrôleurs publics, plus de 200 millions d’euros auraient été distribués en 2013 sous forme de pots-de-vin à des fonctionnaires.
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