Présidentielle guinéenne : l’opposition critique la Ceni mais ne boycottera pas le scrutin

À cinq jour du premier tour de l’élection présidentielle prévu le 11 octobre, l’opposition en Guinée a affirmé qu’elle ne boycottera pas, tout en appelant à corriger des « dysfonctionnements importants » dans le processus risquant d’entacher le scrutin.

L’opposant Cellou Dalein Diallo votant lors de la présidentielle guinéenne, le 27 juin 2010. © Idrissa Soumare / AP / SIPA

L’opposant Cellou Dalein Diallo votant lors de la présidentielle guinéenne, le 27 juin 2010. © Idrissa Soumare / AP / SIPA

Publié le 7 octobre 2015 Lecture : 1 minute.

« Non, nous n’allons pas boycotter l’élection avec tous les investissements que nous avons faits. Ce que nous souhaitons, c’est avoir des élections libres et transparentes, crédibles surtout pour que les résultats puissent être acceptés de tous », a déclaré Aliou Condé, un responsable du parti de Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition et candidat à la présidentielle.

« Si nous n’allons pas aux élections, il n’y aura pas d’élections », a-t-il soutenu, insistant, sans plus de détails : « Nous n’allons pas boycotter les élections mais nous n’allons pas rester les bras croisés ». Aliou Condé a précisé s’exprimer au nom des représentants des sept candidats en lice contre le président Alpha Condé. Les représentants de six des sept candidats étaient présents à la conférence de presse.

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« Le processus électoral connaît des dysfonctionnements importants, des anomalies en grande quantité qui peuvent influencer la sincérité du scrutin », a poursuivi Aliou Condé.

La Ceni dans le viseur

À cinq jours des opérations de vote, les représentants des candidats de l’opposition ont réitéré leurs critiques notamment contre le fichier électoral, une mauvaise « cartographie des bureaux de vote », une « distribution anarchique des cartes d’électeurs ». Autant d’argument qui les avaient poussés la semaine dernière à réclamer un report du scrutin d’au moins une semaine.

Selon leurs mandataires, les candidats de l’opposition n’ont pas reçu le fichier électoral « dans les délais requis ». En outre, des électeurs ont été inscrits loin de leur zone de résidence. Et le vote par procuration demeure autorisé alors que les opposants en réclament l’interdiction. « Cela fait une série importante de personnes qui peuvent, de manière frauduleuse, par le moyen du vote par procuration, fausser le scrutin », a indiqué Mohamed Tall.

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Mohamed Tall, un responsable du parti de Sidya Touré, autre candidat de l’opposition, a de son côté invité la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) à « prendre conscience de l’ampleur des difficultés » du processus électoral.

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