Football – le duel des gardiens : Mandanda (OM) vs. Enyeama (Lille)
Vincent Enyeama, qui a annoncé le 8 octobre qu’il ne jouerait plus avec le Nigeria, et Steve Mandanda, l’international français d’origine congolaise, sont deux des meilleurs gardiens de but de la Ligue 1 française. Le Sénégalais Abdoulaye Diallo (Rennes) et Michel Dussuyer, le sélectionneur de la Côte d’Ivoire, ont tenté de les départager. Verdict.
Sur la ligne
Abdoulaye Diallo dit d’Enyeama (33 ans) « que son côté bondissant est impressionnant ». Michel Dussuyer abonde dans le sens du gardien des Lions de la Teranga et du Stade Rennais : « Le Nigérian a d’étonnants réflexes, c’est un chat. Il est bien sur ses appuis, souple et réactif ». Diallo reprend : «La morphologie d’Enyeama (1,82 m, 87 kg) est un atout ». Mais Mandanda (30 ans), jugé moins spectaculaire sur sa ligne, reste néanmoins efficace et « ses réflexes sont supérieurs à la moyenne », estime le coach des Éléphants.
Dans les airs : match nul
Plus grand (1,85 m) que son homologue lillois, Steve Mandanda est logiquement plus à l’aise dans le jeu aérien. Pour Michel Dussuyer, le Français est supérieur au Nigérian dans ce secteur essentiel. « Il anticipe très bien, sa présence dans les airs est plus affirmée. Il garde le ballon, ce qui contribue à rassurer sa défense. Enyeama boxe souvent le ballon. » Moins catégorique, Diallo juge les deux joueurs « presque équivalents dans ce domaine » et donne un tout petit avantage à Enyeama. « Il me donne l’impression d’oser davantage dans ses sorties », justifie Diallo.
Vincent Enyeama – Meilleurs Arrêts – 2013-2014… par MarquisAydin
Jeu aux pieds
Abdoulaye Diallo est formel : pour lui, le gardien de Marseille et de l’Equipe de France « est le meilleur relanceur à son poste ». Michel Dussuyer, s’il reconnaît les qualités du Kinois dans ce domaine, estime que les critiques parfois adressées au Nigérian sont excessives. « Qu’il soit moins à l’aise dans cet exercice que Mandanda, est un fait mais je l’ai vu faire des choses intéressantes avec le ballon. »Le sélectionneur des Éléphants rappelle qu’Enyema n’a pas reçu la même formation que Mandanda. « Il a rejoint Lille en 2011, après avoir joué au Nigeria et en Israël, où le niveau est inférieur à celui de la France », explique Michel Dussuyer.
Leadership et influence
Sur ce point, Dussuyer et Diallo sont d’accord. Steve Mandanda est un vrai leader, un homme écouté et respecté dans le vestiaire. « J’ai pu observer les deux gardiens quand je les ai affrontés. Mandanda, c’est le boss, le capitaine de l’Olympique de Marseille », explique le Sénégalais. Enyeama, dont le français n’est pas la langue maternelle, est loin d’avoir la même stature au LOSC. « La barrière de la langue est forcément un problème mais Enyeama dégage malgré tout une forme d’autorité, grâce à ses performances, estime Dussuyer. Un gardien est crédible s’il rassure sa défense ».
Le verdict : avantage à Mandanda
Départager Enyeama et Mandanda, deux des meilleurs gardiens de Ligue 1, n’est pas évident. Le premier était titulaire depuis plusieurs années en sélection avant de mettre un terme à sa carrière internationale, le second est le remplaçant de Lloris en équipe de France. Puisqu’il faut bien choisir, donnons un avantage au Marseillais, qui évolue dans un club plus exposé. Moins spectaculaire, certes, mais un peu plus présent dans sa zone, Mandanda est un joueur charismatique, alors que son homologue est plus effacé. Enyeama aurait sans doute mérité de jouer dans une formation d’un autre calibre que Lille.
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