« Je viens de recevoir une délégation qui s’est rendue dans la région de l’attaque et elle confirme que la Monusco a pilonné un village composé essentiellement de civils, et que l’attaque a fait à la date d’aujourd’hui […] cinq civils tués », a déclaré Julien Paluku, jeudi 8 octobre.

Julien Paluku a par ailleurs déclaré qu’il allait convoquer d’urgence une rencontre entre les autorités provinciales et la Monusco pour déterminer sur quelles informations les Casques bleus se sont basés pour bombarder alors que les autorités n’avaient pas entendu parler d’exactions commises contre les civils dans cette zone.

« Pas confirmés officiellement »

La Monusco avait annoncé mardi 6 octobre avoir mené la veille une opération offensive contre des rebelles près de Pinga, dans le centre du Nord-Kivu, dans le cadre de son mandat de protection des civils contre le groupe NDC (Nduma Defense of Congo), qui a brûlé des villages dans la zone depuis plusieurs jours.

Sur son compte Twitter, elle avait ensuite indiqué que « ces attaques qui avaient fait 4 morts [étaient] au centre d’une controverse ». Le tweet a cependant été supprimé depuis, Charles Bambara, directeur de l’information publique de la Monusco, expliquant que le bilan publié sur le compte Twitter de la Monusco restait encore à vérifier. « Nous n’avons pas de réaction pour l’instant. Ces morts ne sont pas confirmés officiellement », a-t-il par ailleurs déclaré.