RDC : l’ONU nie avoir tué cinq civils au Nord-Kivu
L’ONU a rejeté jeudi les accusation du gouverneur de la province du Nord-Kivu qui rendent la Monusco responsable de la mort de cinq civils lors d’une opération de ses Casques bleus lundi.
![Un char de la Monusco, au nord de Goma, en 2012, en RDC. © Jerome Delay/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/08/26/sipa_ap21274585_000002.jpg)
Un char de la Monusco, au nord de Goma, en 2012, en RDC. © Jerome Delay/AP/SIPA
Selon le porte-parole de l’ONU, la Monusco a conclu après enquête que « ces accusations ne sont pas exactes ». « La cible était des combattants armés et l’opération a été conduite en conformité avec le mandat et les règles d’engagement de la Monusco », a précisé Stéphane Dujarric.
« Une équipe composée de Casques bleus de la Monusco et de responsables locaux s’est rendue mercredi sur le terrain et a conclu qu’un combattant avait été tué », a-t-il ajouté. L’équipe a aussi recueilli des armes abandonnées sur place et a visité l’hôpital à Pinga, dans la zone où s’est déroulée l’opération.
« La Monusco a pilonné un village composé essentiellement de civils »
« Je viens de recevoir une délégation » qui s’est rendue dans la région de l’attaque et elle « confirme que la Monusco a pilonné un village composé essentiellement de civils », et que l’attaque a tué à « la date d’aujourd’hui (…) cinq civils », a déclaré Julien Paluku.
Le gouverneur a déclaré qu’il allait « convoquer d’urgence » une rencontre entre les autorités provinciales et la Monusco pour déterminer sur quelles informations les Casques bleus se sont basés pour « bombarder » alors que les autorités n’avaient pas entendu parler d’ »exactions » commises contre les civils dans cette zone.
La Monusco avait annoncé mardi avoir mené la veille une opération offensive contre des rebelles près de Pinga (territoire de Walikale), dans le centre du Nord-Kivu, dans le cadre de « son mandat de protection des civils ». Sur son compte Twitter, la Monusco avait indiqué qu’elle a participé mercredi à une « mission conjointe » dans la région de Pinga avec des responsables du gouvernement et des notables suite aux « attaques aériennes […] contre les groupes armés » dans cette zone.
« Ces attaques qui avaient fait 4 morts sont au centre d’une controverse » et la mission conjointe doit « évaluer la situation », précise un autre tweet du compte, supprimé par la suite.
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