UE -Tunisie : négociations en vue sur un accord de libre-échange

L’UE veut marquer son soutien aux réformes politiques et économiques de la Tunisie en ouvrant des négociations sur un accord de libre-échange, a déclaré la commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström.

Publié le 9 octobre 2015 Lecture : 2 minutes.

« C’est un signal important à donner en ce moment à la Tunisie : nous sommes à vos côtés pour soutenir vos réformes économiques et politiques que vous faites dans cette situation fragile », a dit Mme Malström, rapporte l’agence. Il s’agit de « montrer à la Tunisie que nous sommes vos amis, vos alliés », a-t-elle expliqué. Et de souligner qu’après les récents attentats sanglants du Bardo et de Sousse, il était « important de ne pas tourner le dos ». « C’est exactement le bon moment », pour commencer les négociations, a-t-elle estimé.

Rétrospectivement, selon la commissaire suédoise, « les chercheurs constateront que l’Europe n’a pas fait assez pour soutenir la révolution démocratique en Tunisie. »

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Réagissant par ailleurs à l’attribution « bien méritée » du prix Nobel de la paix au quartette d’organisations conduisant le dialogue national en Tunisie, Cecilia Malmström a estimé qu’ »il faut continuer à œuvrer en faveur du resserrement des liens entre l’UE et la Tunisie, et à soutenir la marche en avant du pays ».

Selon la commissaire européenne au Commerce, l’accord de libre échange « est une partie de leur soutien ».

Accord asymétrique

« Il faut renforcer la mobilité, faciliter les visas. L’accord d’association entre l’UE et la Tunisie noué il y a vingt ans était une bonne chose, maintenant il faut aller de l’avant. Il faut intensifier la coopération dans plein de domaines, les échanges d’étudiants, la coopération dans la recherches », a-t-elle plaidé.

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Tentant de dissiper les craintes de certains Tunisiens de voir leur économie s’ouvrir trop vite, Mme Malström a insisté: « Nous sommes bien conscients qu’il y a beaucoup de sensibilité ».

« Il s’agit d’un accord asymétrique qui ouvre davantage nos marchés et prend soin de protéger certains secteurs très fragiles en Tunisie, il y aura des délais très longs pour permettre aux Tunisiens de s’adapter, pour l’agriculture par exemple », a-t-elle précisé.

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Et de citer l’initiative européenne annoncée en septembre dernier d’offrir un accès temporaire supplémentaire à l’huile d’olive tunisienne au marché de l’Union. « C’est un premier pas », a-t-elle dit à propos de cette décision qui ouvre davantage l’UE aux exportations de ce produit entre début 2016 et fin 2017.

Mme Malmström a refusé d’entrer dans le détail des négociations, arguant qu’elles n’avaient pas encore commencé. Elle n’a pas voulu non plus faire la moindre prévision sur leur durée.

Premier partenaire commercial 

L’huile d’olive est la principale exportation agricole de la Tunisie vers l’Union européenne. Elle joue un rôle important dans l’économie du pays puisqu’elle fournit des emplois directs et indirects à plus d’un million de personnes et représente un cinquième du total de l’emploi agricole.

L’UE est le premier partenaire commercial de la Tunisie. En 2014, les échanges commerciaux entre les deux partenaires ont atteint 20,34 milliards d’euros, composés de 10,987 milliards d’euros d’exportations européennes pour 9,35 milliards d’euros de ventes tunisiennes selon les chiffres de la Commission européenne.

Inversement, la Tunisie est le 34ème partenaire commercial de l’Union.

Les échanges commerciaux entre l’UE et Tunis portent principalement sur les machines et les biens d’équipement, des produits issus de l’exploitation minière et des textiles.

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