La croissance marocaine à 3% ?
En raison de la crise de la dette européenne et de la quasi-sécheresse, le Centre marocain de conjoncture a revu sa prévision de croissance pour le Maroc à 3% en 2012. Nettement en-dessous des objectifs du gouvernement.
Modèle économique à revoir
Pour le CMC, les raisons de cette décélération du rythme de la croissance ont deux causes principales : primo, la crise de la dette qui secoue la zone euro, notamment la France et l’Espagne, deux des principaux partenaires commerciaux du royaume. Secundo : la baisse du rendement agricole suite à une année de (quasi) sécheresse. Principal indicateur de la bonne tenue de l’économie marocaine, la campagne céréalière s’est en effet soldée avec une récolte d’à peine 50 millions de quintaux, soit 40% de moins que l’année dernière.
« Le retour de bonnes conditions climatiques et le redressement de la zone euro devraient relever la croissance du pays à 4,1% en 2013 », estime Habib El Malki. Un niveau qui reste toujours en deçà des ambitions du gouvernement qui table dans son programme économique sur une croissance moyenne de 5,5% sur les cinq prochaines années. Pour y remédier, El Malki appelle à la « refonte du modèle de croissance économique suivi par le Maroc depuis près de 15 ans », un modèle encore trop dépendant des aléas climatiques et des vicissitudes des marchés internationaux.
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