UBA Sénégal crève le plafond
La filiale dakaroise du groupe bancaire nigérian UBA a affiché en 2011 son premier exercice bénéficiaire après deux ans et demi d’activité.
![Le total bilan de la banque à la fin 2011 était de 85,154 milliards de F CFA (130 millions d’euros) ; il a déjà atteint 105 milliards de F CFA en juin 2012. © ubagroup.com](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/07/12/UBASenegal_cubagroup.jpg)
Le total bilan de la banque à la fin 2011 était de 85,154 milliards de F CFA (130 millions d’euros) ; il a déjà atteint 105 milliards de F CFA en juin 2012. © ubagroup.com
Une belle performance : arrivée en 2009, la filiale sénégalaise du groupe nigérian United Bank for Africa (UBA) a affiché en 2011 un bénéfice de 1,4 milliard de FCFA, en hausse de 172%. Son directeur général arrivé en 2010, l’ivoirien Jean-Luc Konan est satisfait. « Nous sommes en ligne avec notre plan 120 (« comment mettre la banque sur les bases d’une profitabilité durable en 120 jours », NDLR). » Il l’est d’autant plus que le marché sénégalais reste très concurrentiel. Avec 19 banques pour 12 millions d’habitants, un taux de bancarisation à 6% et un PIB de 13 milliards de F CFA, Dakar est juste derrière la Côte d’Ivoire (21 banques) dont le PIB est quasiment le double et la population est une fois et demi supérieure. « Le Sénégal ne possède en outre quasiment pas de richesses naturelles », poursuit le dirigeant.
À son arrivée, Jean-Luc Konan a d’abord analysé les opportunités de profit (les niches les plus profitables) et cherché à maîtriser les charges d’exploitation. Sur ce dernier point, l’établissement s’est tourné vers les services de banque en ligne (Internet) à destination des entreprises. « Bank collect », et « Collect cash », permettent par exemple à ses clients de voir en tant réel l’état de leur compte (très utilisé par les pharmaciens notamment). Les grands facturiers (firmes du secteur énergétique et de l’eau principalement) se sont vus proposés en outre un service de facturation en ligne (« Pay manager »), leur permettant de réduire leurs charges d’exploitation.
Total bilan de 85,154 milliards de F CFA
Côté niches, UBA Sénégal s’est orientée vers l’État et le secteur de la distribution pétrolière. En septembre 2010, la banque rafle « le deal de l’année » en octroyant un financement de 180 millions d’euros à la Société africaine de raffinage (SAR) destinée à la sécurisation de ses approvisionnements en pétrole brut. L’offre de crédits (consommation, mais aussi dans le domaine de la santé et de l’éducation) est une autre voie explorée par UBA. « Nous avons par ailleurs réalisé un gros travail auprès des salariés des grandes entreprises et des fonctionnaires », explique encore le directeur général.
En fin de compte, la filiale a clôturé l’année avec un total bilan de 85,154 milliards de F CFA (130 millions d’euros), un produit net bancaire de 6,185 milliards de F CFA – une progression de 150%, due essentiellement à l’augmentation des crédits à la clientèle. Et l’année 2012 ne s’annonce pas moins fameuse : si l’objectif est de doubler le résultat, le total bilan de la banque en juin a déjà atteint 105 milliards de F CFA, la propulsant à la 8e place du secteur. Jean-Luc Konan espère maintenant « pouvoir atteindre rapidement la 5e place »…
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