Joseph Pagop Noupoué sonne le retour à Douala
Après avoir mis fin à sept ans d’absence d’Ernst & Young au Cameroun, Joseph Pagop Noupoué va désormais piloter l’expansion du groupe britannique dans les nouveaux pays pétroliers.
![Joseph Pagop Noupoué est un spécialiste des hydrocarbures. © Ernst & Young](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/07/19/ey-josephpagopnoupoue_ey.jpg)
Joseph Pagop Noupoué est un spécialiste des hydrocarbures. © Ernst & Young
Derrière cette acquisition, l’avocat-juriste camerounais Joseph Pagop Noupoué, 43 ans, arrivé dans la firme britannique en 1999 après avoir exercé aux barreaux de Lyon et de Londres. Jusqu’au 1er juillet 2011, il était chargé de l’Afrique francophone depuis Paris, ainsi que du développement des affaires minières, pétrolières et gazières. « Puis on m’a confié la responsabilité d’une implantation au Cameroun et au Tchad, précise-t-il. Je suis donc en train d’abandonner petit à petit mes anciennes responsabilités. » Reste que cette expérience ne sera pas inutile, au regard des ambitions du bureau camerounais.
Boom des matières premières
Car depuis Douala, Ernst & Young entend piloter son expansion dans les nouveaux pays producteurs de pétrole du golfe de Guinée, d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe, où le boom des matières premières (gaz, charbon, pétrole, minerais…) représente autant d’opportunités. « Ces pays n’ont aucune expérience dans le domaine des hydrocarbures, et doivent mettre en place leur réglementation et se former, estime Joseph Pagop Noupoué. Le Cameroun, lui, est bilingue et producteur de pétrole depuis soixante ans, il a une vraie expertise à proposer. » Le groupe entend doubler ses effectifs au Cameroun d’ici à trois ans, en portant à 90 le nombre de salariés locaux d’ECA.
Comme Joseph Pagop Noupoué, parti du Cameroun, bac en poche, pour effectuer ses études de droit à la faculté de Lyon, Ernst & Young fait son grand retour au pays, sept ans après une première expérience. « Une fois prise la décision de revenir, nous avons naturellement entamé des discussions avec nos anciens associés, et l’intégration d’ECA est devenue évidente », assure l’avocat.
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