Centrafrique : le président de l’Autorité nationale des élections a démissionné

Le président de l’Autorité nationale des élections (ANE), organe charger de préparer et d’organiser les prochaines élections centrafricaines, a démissionné, évoquant des « pressions » pour tenir le calendrier électoral.

La présidente de transition de Centrafrique, Catherine Samba Panza à la tribune de l’ONU à New York, le 26 septembre 2015. © AFP

La présidente de transition de Centrafrique, Catherine Samba Panza à la tribune de l’ONU à New York, le 26 septembre 2015. © AFP

Publié le 10 octobre 2015 Lecture : 1 minute.

Dieudonné Kombo Yaya a remis vendredi en personne sa démission au siège de l’ANE, a annoncé cette institution à un correspondant de l’AFP.

Après deux précédents reports dans un pays toujours instable, les autorités de la transition avaient fixé au 18 octobre le premier tour de la présidentielle et des législatives. Auparavant, un référendum constitutionnel censé se tenir le 4 octobre n’a pas eu lieu.

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Le président de l’ANE a justifié sa décision en pointant du doigt « des pressions de la présidence centrafricaine et de la communauté internationale » pour organiser les élections avant la fin de l’année, alors qu’une partie de la classe politique estime que le pays n’est pas prêt pour des raisons financières et sécuritaires.

Les nouvelles échéances n’ont pas encore été fixées, mais selon une source au sein de la présidence, « un comité stratégique a été mis en place pour examiner les questions à débattre » pour élaborer un nouveau calendrier électoral.

Le 28 août, le vice-président de l’ANE, Godefroy Mokamanédé, avait déjà claqué la porte de l’institution financée par les partenaires internationaux de la Centrafrique via le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par une rébellion à dominante musulmane, la Séléka, a plongé l’ex-colonie française, déjà très instable, dans sa plus grave crise depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries de masse entre communautés musulmanes et chrétiennes en 2013 et 2014, dont le pays peine toujours à se relever.

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Fin septembre, Bangui a connu un regain de violences qui ont fait au moins 36 morts et près de 30.000 déplacés en quelques jours.

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