Guinée : affluence à l’ouverture des bureaux de vote pour la présidentielle
Les Guinéens se présentaient nombreux dimanche à l’ouverture des bureaux de vote pour l’élection présidentielle en Guinée, avec des retards par endroits dus notamment à l’affluence, ont constaté les journalistes de l’AFP.
Des files d’attente ont commencé à se former tôt le matin, certains électeurs pressant le pas pour aller prendre leur place dans la queue.
Six millions d’électeurs sont appelés aux urnes dans ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, un scrutin sous tension alors que les deux précédentes élections ont été entachées par des violences.
La circulation était exclusivement réservée aux véhicules des observateurs électoraux, des membres du gouvernement, des forces de sécurité, ou munis de laissez-passer de la Haute Autorité de la Communication, selon un décret présidentiel samedi soir.
« Je suis venu juste après la prière à 06H45 mais ça n’a pas encore commencé », a indiqué à l’AFP Mamadou Dionné, agent comptable de 50 ans, peu après 07H00, dans un bureau de vote installé dans une école au bord de l’océan à Kaloum, le quartier administratif et des affaires de la capitale.
Il a dit souhaiter que le scrutin « se déroule dans la quiétude, sans que personne ne soit blessé », après les violences électorales meurtrières de la fin de campagne, jeudi et vendredi.
« Que Dieu bénisse la Guinée », a renchéri une femme âgée, Marie Condé, venue voter avec trois parentes plus jeunes, en compagnie d’un petit garçon, espérant que « l’élection se passe dans la transparence ». Toutes les quatre étaient déterminées à voter pour le président sortant Alpha Condé.
L’impatience a commencé à monter parmi les électeurs à mesure que les files d’attente se gonflaient de nouveaux arrivants, les opérations de vote commençant après 07H30.
Un étudiant de 21 ans, Mohammed Samb, est sorti éc?uré, empêché de voter, sa photo ne figurant pas dans le fichier.
« Je voulais voter pour mon président Sidya Touré », a-t-il confié, désabusé, en référence à l’ancien Premier ministre, arrivé en troisième position à la présidentielle de 2010 et favori dans ce quartier avec le président Condé.
Le vote a commencé à 08H00 (locales et GMT) dans un bureau de vote de Symbaya, dans la banlieue de Conakry, réputée favorable à l’opposition, avec de longues files d’attente.
A cause des lenteurs du vote, dues notamment aux vérifications des noms sur les listes électorales, de nombreuses personnes étaient venues avec des chaises et des bouteilles d’eau.
Les bureaux de vote seront ouverts jusqu’à 18h00 (heure locale et GMT) et seule la carte d’électeur de 2015 sera acceptée, a précisé samedi soir la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Les deux précédents scrutins en Guinée, la présidentielle de 2010 et les législatives de 2013, ont été marqués par des violences et des accusations de fraude.
Alpha Condé, ancien opposant qui a connu la prison, est le premier président démocratiquement élu de cette ex-colonie française, dirigée jusqu’alors par des pouvoirs autoritaires ou dictatoriaux.
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