Présidentielle en Côte d’Ivoire : sept candidats en campagne contre Ouattara
Après le retrait de la campagne pour la présidentielle du 25 octobre de Mamadou Koulibaly, vendredi, ils ne sont désormais plus que sept à se présenter face au président sortant, Alassane Dramane Ouattara (ADO).
Le marathon a débuté vendredi et il s’achèvera le 23 octobre, deux jours avant le 1er tour de l’élection présidentielle. Les candidats ont deux semaines pour parcourir le pays afin de convaincre les électeurs.
Les premières étapes de ce périple ont été choisies avec soin. Le 9 octobre, le président Alassane Ouattara était à Yamoussoukro, capitale administrative ivoirienne et ville natale du « père de la Nation ivoirienne » Félix Houphouët-Boigny. La ville est le fief du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, fondé par Houphouët), membre avec le Rassemblement des Républicains (RDR) de la coalition soutenant ADO. Son président, Henri Konan Bédié, était présent à Yamoussoukro, comme à Dimbokro, Bocanda et Bongouanou, où Ouattara a poursuivi sa tournée dans le Centre. Le chef de l’État était de retour le 12 octobre à Abidjan pour un nouveau meeting au palais de la culture.
Pascal Affi N’Guessan, lui, a choisi de lancer sa campagne à Gagnoa, dans la région natale de Laurent Gbagbo où il était le 10 octobre. Le candidat du Front populaire ivoirien (FPI) s’est rendu le même jour à Duékoué, ville martyre : quelque 800 personnes y avaient été tuées pendant la crise postélectorale de 2010-2011. Il a ensuite tenu meeting à Man, poursuivant sa tournée dans l’Ouest.
Réconciliation nationale
De son côté, Charles Konan Banny, candidat officiel de la Coalition nationale pour le changement (CNC) et chef de file des frondeurs du PDCI dont il est un des barons, a présenté son programme à Dabou, à 47 kilomètres d’Abidjan. Devant ses partisans, l’ancien Premier ministre a présenté 5 propositions concrètes et 12 engagements en insistant sur la réconciliation nationale.
Candidat indépendant, Gnangbo Kacou a quant à lui effectué son premier meeting de campagne à Adiaké (Sud-Est), localité dont il est le député. Pendant ce temps, Jacqueline-Claire Kouangoua était, elle, à Daloa, ville située à 140 km de Yamoussoukro.
KKB déstabilisé
Également membre de la CNC, Kouadio Konan Bertin se présente en indépendant. Cet autre frondeur du PDCI dont il est député à Port-Bouët tarde à lancer sa campagne. Déstabilisé par les désistements de Amara Essy et de Mamadou Koulibaly, KKB procède actuellement « à des ajustements avec son équipe de campagne » mais assure être toujours en piste pour le scrutin du 25 octobre.
Candidat du parti Liberté pour la démocratie et la république (LIDER), Koulibaly a en effet annoncé le 9 octobre au soir via son compte Twitter, son retrait de la compétition. « Je vois que l’élection ivoirienne est délibérément sabotée par ceux-là même qui ont le devoir de l’organiser démocratiquement : CEI & Gouvernement. Je ne participerai pas à ces élections truquées… », a-t-il écrit.
Quelques jours avant lui, c’est l’ancien ministre des Affaires étrangères Amara Essy qui avait annoncé qu’il suspendait sa participation à la campagne. Ils ne sont donc pour l’instant plus que sept à se présenter face au président Ouattara.
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