Décès du peintre tunisien Mahmoud Sehili
Le peintre tunisien Mahmoud Sehili est décédé dimanche 11 octobre à Tunis. Il avait 84 ans.
Grand voyageur curieux des lumières du monde, le peintre tunisien Mahmoud Sehili vient d’entreprendre son dernier voyage à 84 ans. Ce natif de Tunis, qui a entamé son parcours académique à l’École des Beaux-Arts de Tunis puis à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, a grandi dans une famille qui l’a encouragé dans sa vocation. Son père, pêcheur de profession, lui a enseigné la musique et le luth tandis que sa mère, artisane en broderies et tapis, l’initiait aux couleurs.
Percer le secret de la lumière
À son tour, professeur aux Beaux Arts à Tunis, il forme des générations de plasticiens et dirige la galerie Irtissem, un espace de liberté et un tremplin pour de nombreux jeunes peintres tunisiens dans les années 80. Mais la grande passion de Mahmoud Sehili sera de vouloir sans cesse percer le secret de la lumière. Il déclinera sur des grands formats les clairs-obscurs de médinas toujours frémissantes et fera des tons sourds et des rouges fondus sa signature. Ces variations autour d’un thème récurrent ont été primées à Chicago (1961), Stockholm (1963), Milan (1964) et fait l’objet d’une rétrospective en 2014, juste avant que la maladie n’oblige le maître à ranger ses pinceaux.
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