Congo : le texte introuvable de la révision constitutionnelle

À moins de deux semaines du référendum prévu le 25 octobre, lequel pourrait permettre au président Denis Sassou Nguesso de briguer un troisième mandat, l’opposition congolaise a déploré lundi que le projet de la nouvelle Constitution ne soit pas encore disponible pour le corps électoral.

Les partisans du président Denis Sassou Nguesso manifestent à Brazzaville au Congo, le 10 octobre 2015. © Laudes Martial Mbon/AFP

Les partisans du président Denis Sassou Nguesso manifestent à Brazzaville au Congo, le 10 octobre 2015. © Laudes Martial Mbon/AFP

Publié le 13 octobre 2015 Lecture : 1 minute.

« Personne n’a pris connaissance de ce projet constitutionnel », a déclaré, le 12 octobre, Paul-Marie Mpouelé, coordonnateur du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad). « C’est parce qu’on n’a pas pris connaissance de ce projet que nous dénonçons un coup d’État constitutionnel », a-t-il ajouté au nom de cette plate-forme d’opposition.

Le texte intégral du projet de Constitution n’était toujours pas disponible lundi alors qu’il est censé être soumis le 25 octobre au référendum.

Le président Denis Sassou Nguesso veut passer en force

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« On ne comprend pas comment [les Congolais] iront voter un texte qu’ils n’ont jamais lu », s’agace de son côté Rosemonde Gambou Moutsara, porte-parole du Mouvement citoyen pour le respect de l’ordre constitutionnel.

« Sassou veut passer en force. La campagne sur le référendum se fait alors que le texte n’est même pas disponible ! » a également déclaré lors d’un passage à Paris Charles Zacharie Bowao, ancien ministre passé à l’opposition fin septembre en démissionnant du bureau politique du Parti congolais du travail (PCT) de M. Sassou.

Vers une nouvelle République

Mais selon les informations publiées par le gouvernement début octobre, la nouvelle Constitution ferait sauter les deux points de la loi fondamentale de 2002 qui interdisent au président Denis Sassou Nguesso de briguer un troisième mandat : l’âge maximal de 70 ans imposé aux candidats à la magistrature suprême et la limitation à deux du nombre de mandats que peut exercer un chef de l’État.

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Les autorités congolaises soutiennent que ce nouveau texte ferait ainsi entrer le pays dans une nouvelle République en instaurant un « exécutif bicéphale » avec un Premier ministre « chef du gouvernement, à la place du chef de l’État ».

La campagne en vue du référendum, dont la date a été annoncé le 5 octobre, s’est ouverte vendredi.

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