Le chinois CHEC va construire un port de transbordement à São Tomé-et-Príncipe

Le coût global de ce port est estimé à 800 millions de dollars.

Vue du fonctionnement d’un terminal de transbordement. © DR

Vue du fonctionnement d’un terminal de transbordement. © DR

Publié le 13 octobre 2015 Lecture : 2 minutes.

Le gouvernement santoméen a signé le 07 octobre un protocole d’accord avec le groupe de BTP China Harbour Engineering Company pour la conception et la construction d’un port de transbordement en eaux profondes à São Tomé-et-Príncipe.

Le port, qui devrait être opérationnel dès 2019, sera réalisé dans le cadre d’un partenariat public-privé. La première phase de sa construction devrait être achevée en 2018, indiquent le gouvernement santoméen et CHEC dans un communiqué publié ce mardi 13 octobre.

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« L’investissement total pour toutes les phases du projet est estimé à 800 millions de dollars. China Harbour Engineering Company prévoit d’investir au moins 120 millions de dollars dans le projet et aura également la responsabilité de l’ingénierie, de la conception et de la construction du projet durant toutes les phases”, détaille le texte.

Effervescence

La construction du port de transbordement de São Tomé-et-Príncipe intervient dans un contexte d’effervescence pour le secteur du transport maritime dans le golfe de Guinée, avec une multiplication de projets de construction et d’expansion d’infrastructures portuaires (voir la carte ci-dessous).

Projets portuaires en Afrique. © DR

Projets portuaires en Afrique. © DR

Le sort du projet mené par CHEC a semblé très incertain ces dernières années, alors que les autres projets de la région connaissaient d’importantes avancées, à l’image du port de Kribi au Cameroun.

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L’armateur français CMA CGM, très impliqué dans le projet et qui avait même signé une concession avec le gouvernement santoméen, y avait finalement renoncé.

Soutien

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China Harbour Engineering Company pourrait elle espérer le soutien des institutions financières de l’empire du Milieu, comme cela a été le cas pour plusieurs de ses autres projets sur le continent.

La Banque chinoise d’import-export (China Exim Bank) s’est par exemple engagée dans le financement du programme d’expansion du Port autonome d’Abidjan et dans celui de la route desservant le port de Kribi, deux projets portuaires dans lesquels CHEC est impliqué.

Il faut toutefois noter qu’à São Tomé-et-Príncipe, China Harbour Engineering Company s’engage dans l’un des rares pays africains – avec le Swaziland et le Burkina Faso – à maintenir des relations diplomatiques formelles avec Taïwan, contrairement au reste du continent qui reconnaît plutôt la Chine populaire.

Créé en 1980, CHEC réalise un chiffre d’affaires annuel d’environ 5 milliards de dollars. La société compte plus de 10 000 employés à travers plus de 60 bureaux dans le monde.

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