Algérie : l’aciérie qatarie prend forme
L’Algérie et le Qatar signeront samedi 7 juillet un mémorandum d’entente pour la réalisation d’un complexe sidérurgique de 5 millions de tonnes par an, rapporte l’agence de presse algérienne APS.
L’Algérie ne produit aujourd’hui d’un million de tonnes de produits sidérurgiques par an. © Qatar Steel
Publié le 6 juillet 2012 Lecture : 1 minute.
L’Algérie et le Qatar signeront samedi 7 juillet à Alger un mémorandum d’entente pour la réalisation d’un complexe sidérurgique à Bellara (Jijel) d’une capacité globale de 5 millions tonnes par an, a appris l’agence de presse algérien APS auprès du ministère de l’Industrie, de la PME et de la promotion de l’Investissement. En fin d’année dernière, le gouvernement algérien avait annoncé la réalisation de ce complexe dont l’objectif est de réduire les importations de produits sidérurgiques. D’après les éléments donnés quelques mois plus tard, la co-entreprise créée dans le cadre de ce projet devrait associer l’entreprise algérienne Sider (51%) avec Qatar Mining et Qatar Steel (49% à elles-deux).
10 milliards de dollars d’importation
Implantée à Bellara, à 300 km d’Alger, la future usine produira dans un premier temps 2,5 millions de tonnes d’acier long puis, sans doute à partir de 2016, 5 millions de tonnes. La production servira notamment l’industrie du rail.
Chaque année, selon l’APS, l’Algérie importe pour près de 10 milliards de dollars de produits sidérurgiques, soit près de 20% de sa facture d’importation globale. Le pays compte un site de production, le complexe sidérurgique d’El Hadjar à Annaba, détenu à 70% par Arcelor Mittal et à 30% par Sider. Sa production (autour de 1 million de tonnes) doit être portée à 1,5 million de tonnes. Mais ArcelorMittal Annaba connaît de sérieuses difficultés : en janvier dernier, une « fausse » cessation de paiement a filtré en plein milieu d’une négociation bancaire et la société souffre depuis longtemps de nombreux mouvements sociaux.
